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Brexit

La préparation du Brexit a coûté 200 millions d'euros à la France


AFP le 11/02/2021 à 10:Feb
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Entre l'embauche de 1 300 fonctionnaires et les frais d'aménagement des infrastructures, le rétablissement de la frontière franco-britannique consécutif au Brexit a coûté environ 200 millions d'euros à l'État français, a annoncé mercredi le ministre de comptes publics Olivier Dussopt.

Un coût qui devrait cependant être « en partie compensé » par le fonds européen de soutien au Brexit, doté de 5,3 milliards d’euros, a précisé le ministre lors de son audition par la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Dans le détail, 700 douaniers supplémentaires ont été recrutés, tandis que la police aux frontières a renforcé ses effectifs de 177 équivalents temps plein (ETP) et de 84 réservistes. Enfin, pour renforcer les contrôles sanitaires et phytosanitaires, 466 ETP ont été déployés à la frontière, un effort qui a « permis l’ouverture du centre de contrôle vétérinaire de Boulogne-sur-Mer 24 heures sur 24 », a précisé le ministre. C’est dans ce centre qu’arrivent « tous les produits de la mer, quel que soit le port de débarquement », a-t-il ajouté.

L’adaptation des infrastructures, qui avaient été « aménagées pour la libre circulation des personnes et des biens » du temps où le Royaume-Uni était membre de l’Union européenne, a nécessité un investissement de plus de 60 millions d’euros. « Nous avons recréé une frontière, ce qui est un événement inédit » et d’autant plus qu’il s’agit d’« un des points de passage les plus actifs de notre territoire », par où transitent 30 millions de voyageurs et 5 millions de poids lourds par an, a fait valoir le ministre.

Saluant « le très haut niveau » de préparation côté français, il a revanche épinglé le « manque de bureaux de douane pour accomplir les formalités, de personnels douaniers côté britannique », en particulier pour la pêche. « Aujourd’hui, le débarquement est quasi impossible en Ecosse, puisque beaucoup d’entreprises françaises pêchaient en Mer du Nord mais débarquaient le poisson en Ecosse » avant qu’il soit transporté par la route vers le sud de l’Angleterre, a-t-il affirmé.

Concernant le trafic, « la congestion généralisée qui était crainte n’a pas eu lieu, nous connaissons des flux proches de la normale, avec plus de 90 % du trafic habituel », soit « plus de 33 000 camions par semaine à l’importation », a précisé le ministre.

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