Accéder au contenu principal
Chine, Brexit et taxes Trump

Les grands crus de Bordeaux font le dos rond


AFP le 04/02/2020 à 15:Feb
brexit-2185266_1920

L'Union des grands crus de Bordeaux a affiché mardi sa confiance dans l'avenir des exportations, sans nier la montée des incertitudes qui pèsent sur trois marchés-clés : la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni.

« Nos clients aiment nos vins » et « sans être Nostradamus », « nous travaillons beaucoup pour continuer à les satisfaire » a déclaré Ronan Laborde, le président de ce regroupement de 134 domaines prestigieux, lors d’une rencontre inédite avec la presse à Paris.

Pour les vins dont le prix moyen à la production est supérieur à 22,50 euros la bouteille, les exportations se sont élevées à 1,619 milliard d’euros sur l’année terminée le 30 juin 2019, une hausse de 12 % par rapport à l’année d’avant, et le niveau le plus élevé jamais atteint depuis 2012, a fait valoir Ronan Laborde. Les vins de Bordeaux représentaient 68 % de ce total. Néanmoins, les incertitudes pesant sur les exportations en Chine, aux États-Unis et au Royaume-Uni sont d’autant plus importantes que ces trois pays représentent 59 % de la valeur totale exportée dans cette catégorie de vins haut de gamme.

Depuis l’imposition de surtaxes de 25 % sur les vins tranquilles français, espagnols et allemands de moins de 14 degrés le 18 octobre par l’administration américaine, mesure de rétorsion après un conflit sur l’aéronautique, l’Union a constaté un « ralentissement » sur le marché américain, mais souligné le « grand dynamisme » des vins français.

« Je vois mal le marché s’arrêter totalement, les prix s’ajusteront » a espéré Ronan Laborde, en évoquant une grande « solidarité » entre producteurs, négociants et importateurs qui cherchent à se répartir le poids de la taxe pour ne pas trop freiner les ventes de vins aux États-Unis.

En Chine, le recul de 1,5 % des ventes sur un an a permis à Bordeaux de réduire sa dépendance à ce marché : « La Chine a représenté jusqu’à 40 % des exportations de Bordeaux, aujourd’hui ce n’est plus que 26 %, il s’agit d’un rééquilibrage », selon Ronan Laborde.

Les articles du dossier