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Négociations post-Brexit

Paris insiste sur « l'unité des 27 »


AFP le 04/02/2020 à 10:Feb
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Il faudra « assurer l'unité des 27 » dans les négociations sur la future relation avec Londres, a plaidé lundi la secrétaire d'État française chargée des affaires européennes Amélie de Montchalin, après la publication des grandes lignes directrices de la Commission européenne.

Avec le Royaume-Uni, « nos intérêts ne sont pas toujours convergents, en revanche il faut que nous travaillions à la convergence de nos intérêts à 27 », a souligné Amélie de Montchalin lors d’une conférence de presse à Bruxelles à l’issue d’une série de rencontres avec plusieurs commissaires européens ainsi que le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier. « Dans cette négociation, notre unité est la plus grande de nos forces. Nous sommes un marché commun de 460 millions d’habitants, nous devons non pas cacher cette force mais en prendre la mesure et l’affirmer », a-t-elle poursuivi.

La ministre a rappelé que l’accord sur les modalités du divorce qui a permis un départ ordonné du Royaume-Uni le 31 janvier avait été obtenu car les Européens avaient  « réussi à tenir un message commun ». Londres et Bruxelles ont présenté lundi chacun leurs objectifs pour la future relation entre les deux parties, en particulier un accord commercial « ambitieux, comme pilier central du partenariat ».

Cette unité vaut aussi pour défendre des sujets qui peuvent ne concerner qu’un ou plusieurs États membres, comme l’accès aux eaux britanniques pour les pêcheurs européens. « La meilleure façon de défendre chacun les intérêts des 27, c’est que nous défendions ensemble les intérêts de chacun », a affirmé Amélie de Montchalin. La ministre a également insisté sur la position européenne qui veut s’assurer de « continuer de jouer sur un terrain de jeu équitable dans le temps ». « À partir du moment où les biens passent la frontière, la manière dont ils ont été produits, ce qu’ils contiennent, leur nature, concerne l’endroit où ils arrivent », a-t-elle expliqué.

« Le marché unique sera protégé. Un marché avec zéro tarif douanier, zéro quota, pour nous c’est un marché où il y a zéro dumping, mais ce n’est pas un système où il y a zéro contrôle », a asséné la ministre. « Les 700 douaniers français auront un rôle à jouer. Le libre-échange ce n’est pas l’absence de contrôle », a-t-elle dit.

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