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Brexit

La pêche doit être « au coeur de la négociation », plaide Xavier Bertrand


AFP le 06/02/2020 à 13:Feb
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Le président (ex-LR) du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand a exigé jeudi que la pêche, « fragilisée » en France, soit « au coeur de la négociation » sur les suites du Brexit et a appelé à un « langage de fermeté » avec les Britanniques.

« La pêche, c’est pas un sujet à côté de la grande négociation sur les suites du Brexit, c’est au coeur de la négociation », a averti l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy sur franceinfo, en exprimant son inquiétude pour les pêcheurs français « fragilisés » : « J’ai pas envie qu’ils disparaissent ». Ce sera le premier accord à trouver avec le Royaume-Uni post-Brexit, selon le calendrier prévu : la négociation sur la pêche s’annonce difficile pour l’Union européenne, dont certaines flottes sont très dépendantes des eaux britanniques. « Nous ne devons pas changer les règles d’aujourd’hui », a insisté Xavier Bertrand, qui veut que les quelque 5000 pêcheurs français, dont un peu moins de mille dans les Hauts-de-France, puissent continuer à s’y rendre, en rappelant le récent bras de fer à Guernesey.

Les pêcheurs français privés d’accès aux eaux de l’île anglo-normande de Guernesey depuis samedi, jour de l’entrée en vigueur du Brexit, devraient pouvoir y retourner d’ici à la fin de semaine, a assuré mardi la secrétaire d’État chargée des Affaires européennes Amélie de Montchalin. Selon Xavier Bertrand, il faut donc « avoir un langage très ferme auprès de nos amis britanniques ». « Si on ne peut plus pêcher chez vous, vous ne pêchez plus chez nous, mais vous ne transformez pas non plus le poisson chez nous », a-t-il expliqué.

« Les conserves, le fait de mettre au filet, tout ça, ils le font chez nous, ils n’ont pas cette industrie de la transformation chez eux », a-t-il argumenté en précisant que les pêcheurs britanniques seraient alors obligés de remonter dans le nord de l’Europe, ce qui « va leur coûter très cher ». « C’est une négociation, je sais que ce que je dis inquiète notamment les mareyeurs, même chez moi, mais il faut bien comprendre que si nous voulons maintenir un accord intelligent, intéressant pour tout le monde, il faut ce langage de fermeté », a-t-il fait valoir.

Si la pêche ne représente qu’une infime partie du PIB de l’Union européenne, l’activité est toutefois vitale pour de nombreuses communautés du littoral, de la Bretagne au Danemark, en passant par le nord de la France, la Belgique, les Pays-Bas.

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