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Dossier : Réforme de la PAC

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Coronavirus

L'agroalimentaire met en garde contre des difficultés dans la logistique


AFP le 18/03/2020 à 14:Mar
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Le président de l'association des industries agroalimentaires (Ania) a mis en garde mercredi contre d'éventuelles difficultés logistiques de nature à perturber l'approvisionnement de la chaîne alimentaire, en pleine épidémie de coronavirus.

« J’appelle à trouver des solutions rapidement pour sécuriser le transport des marchandises, c’est-à-dire le travail en particulier des chauffeurs, métiers déjà en forte tension », a déclaré Richard Girardot dans un communiqué. « En temps de guerre, sans logistique une armée n’est rien », ajoute-t-il, saluant « l’engagement des salariés (de l’agroalimentaire) à remplir leur mission, celle de nourrir les femmes et les hommes ». « Je remercie le gouvernement de son attention, de sa diligence à faciliter les conditions de l’exercice de cette mission afin que chacun, sur tous les territoires, puisse continuer à s’approvisionner normalement en produits sains, sûrs et durables », poursuit-il, en se joignant « à la reconnaissance et aux encouragements du gouvernement ».

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Plus tôt mercredi, le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire a appelé les salariés des secteurs essentiels des services, des déchets mais également de l’agroalimentaire, « à se rendre sur leurs lieux de travail », en prenant leurs précautions, pour garantir la « sécurité économique du pays » en pleine épidémie de coronavirus. « Côté transporteurs, il y a des droits de retrait qui s’effectuent dans certaines sociétés de transport », a confirmé Richard Girardot, dans un entretien à l’AFP, en indiquant que son syndicat en appelle régulièrement au gouvernement et aux préfets, lors des réunions de crise, pour formuler des « recommandations fortes vis-à-vis des sociétés et des salariés de transports ».

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Concernant les entreprises de l’agroalimentaire elles-mêmes, « à ce jour, il n’y a pas de problème de production », a affirmé Richard Girardot. « On tient le maximum de 10 % d’absentéisme, ce qui ne déséquilibre pas les processus de production », a-t-il indiqué, évoquant le chiffre de 5 % d’absentéisme la semaine dernière. L’indicateur avoisine, depuis le confinement, les 8 % en moyenne. Mettant en avant la « solidarité des salariés » du secteur, Richard Girardot a toutefois reconnu que la question des masques de protection pouvait engendrer « dans certaines entreprises une inquiétude forte, dans d’autres pas du tout ».

Pour les PME, « il n’y a aucun problème. Ça concerne plus des structures plus lourdes, plus importantes et là, on commence à parler argent », a déclaré le patron de l’Ania, qui a évoqué dans certaines entreprises des négociations autour de « primes sous une forme ou une autre ». Il a écarté le terme de prime de risque, lui préférant celui de « prime solidarité » : « on tient beaucoup à ce terme, parce qu’il n’y a pas de risque majeur dans la situation actuelle ». « Si on respecte le mètre, voire trois mètres d’écart sur les lignes, à ce jour il n’y a aucun souci », a insisté Richard Girardot. Concernant la distribution, il a estimé que les ruptures de fin de journée dans les points de vente « vont disparaître d’ici la fin de la semaine ».

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