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Dossier : Réforme de la PAC

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L'Union européenne face au covid-19

Le Ceja « salue les mesures » mais veut « des réponses prêtes à l'emploi »


TNC le 23/04/2020 à 13:Apr
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Satisfait des mesures de marché annoncées hier par la Commission européenne pour le lait et la viande, le Centre européen des jeunes agriculteurs (Ceja) émet cependant « des réserves sur leur efficacité réelle » pour répondre à cette « crise sans précédent ».

« Dans un contexte de ressources publiques limitées, les jeunes agriculteurs européens se félicitent des éléments créatifs mis dans la conception des mesures proposées » mercredi 22 avril par l’Union européenne pour lutter contre l’impact du coronavirus sur les marchés du lait et de la viande, écrit leur syndicat, le Ceja (Centre européen des jeunes agriculteurs) dans un communiqué. Ce dernier évoque, en particulier, les aides au stockage privé (ESP), la flexibilité sur les accords pour les opérateurs sectoriels et les programmes de soutien du marché qui « constituent une réponse adéquate à court terme pour les secteurs les plus touchés ».

Lire aussi : Bruxelles propose de nouvelles mesures pour le lait et la viande

Toutefois, en raison de l’ampleur inédite de cette crise sanitaire et économique, il réclame un accompagnement « public plus fort », sans lequel il craint « une faible utilisation des aides au stockage privé et des flexibilités de gestion de l’offre accordées aux opérateurs privés au sein de l’Organisation commune des marchés (OCM) ». « La résilience de nos communautés agricoles est gravement affectée à long terme. Les jeunes agriculteurs, en particulier, se trouvent dans des situations complexes, manquant de liquidité et de tampon nécessaires pour faire face aux perturbations, alors que les processus d’installation ont été interrompus. En outre, le grand nombre de secteurs touchés constitue un défi majeur pour le cadre de gestion de crise actuel disponible au sein de la politique agricole commune, qui montre ses insuffisances. »

Lire aussi : Coronavirus : de nouvelles barrières pour la transmission des fermes

Le syndicat exhorte donc les responsables politiques européens et nationaux à sortir « des sentiers battus pour proposer des idées innovantes permettant une meilleure gestion de la crise ». Il ajoute que le plan Marshall proposé par la présidente de la commission, Ursula von der Leyen, et le président du conseil, Charles Michel, doit également apporter des solutions aux difficultés auxquelles l’agriculture est actuellement confrontée. « À l’avenir, il sera essentiel de nous interroger sur le rôle de l’agriculture dans l’UE. Si elle est reconnue comme stratégique, comme c’est le cas actuellement en Europe, cela devrait alors mieux se refléter dans les priorités budgétaires du prochain cadre financier pluriannuel. Les jeunes agriculteurs attendent un budget de la Pac conforme aux ambitions importantes de ce siècle », insiste Jannes Maes, président du Ceja et éleveur laitier en Belgique.

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