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Marchés agricoles

Bruxelles propose de nouvelles mesures pour le lait et la viande


AFP le 22/04/2020 à 15:26
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La Commission européenne propose de nouvelles mesures pour soutenir les marchés agricoles les plus touchés. (©Fotolia)

La Commission européenne a proposé mercredi de nouvelles mesures pour soutenir les marchés agricoles les plus touchés par la crise du coronavirus, en particulier le lait et la viande.

L’exécutif européen espère voir ces mesures adoptées avant fin avril, après consultation et vote des États membres. Un certain nombre de pays avaient réclamé des mesures d’intervention, à l’image de la France. Le ministre français de l’agriculture Didier Guillaume était intervenu auprès du commissaire européen en charge pour demander l’activation des mécanismes de soutien prévus par la Pac.

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La Commission propose notamment de fournir des aides au stockage privé sur le marché du lait (poudre de lait écrémé, beurre, fromage) et de la viande (bœuf, mouton et chèvre), afin de retirer des produits du marché et soutenir les prix. Elle souhaite appliquer ce programme pendant au moins deux à trois mois, et maximum cinq à six mois. Elle avance également deux autres mesures. La première, à destination principalement des secteurs du vin, des fruits et légumes, de l’huile d’olive et de l’apiculture (des secteurs qui ont des programmes propres), vise à introduire de la flexibilité dans leur organisation pour leur permettre de prendre des mesures de soutien. La dernière mesure proposée, à destination des secteurs du lait, de l’horticulture et de la pomme de terre, autoriserait certaines dérogations aux règles de concurrence. Cela permettrait par exemple de s’entendre sur la production ou de retirer des produits du marché.

Lors d’une réunion par visioconférence le 25 mars, les ministres de l’agriculture s’étaient déjà inquiétés de l’activation par la Commission des mesures d’intervention et de crise prévues dans la Politique agricole commune.

Dans un communiqué mercredi soir, Didier Guillaume « remercie la Commission européenne » pour ces mesures mais demande « d’aller plus loin, d’ici le 30 avril, pour les filières viticole et horticole, particulièrement touchées ».

« Nous attendons des précisions capitales sur les montants engagés par la Commission: déclencher les outils est une étape majeure, mais il faut un budget additionnel à la hauteur dans le temps », estiment de leur côté les syndicats français FNSEA et Jeunes agriculteurs, dans un communiqué commun. « L’efficacité des mesures dépendra des montants réellement nouveaux qui seront alloués », ajoutent-ils.