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Dossier : Réforme de la PAC

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Coronavirus

Des acteurs demandent à l'UE d'aider à stocker les produits excédentaires


AFP le 03/04/2020 à 17:Apr
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Face aux difficultés à vendre certains aliments en raison de l'épidémie de Covid-19, des syndicats agricoles et un député européen demandent à l'Union européenne de soutenir la constitution de stocks afin d'éviter une chute des prix et un gaspillage alimentaire.

« Certains produits agricoles seront bientôt excédentaires faute de pouvoir être acheminés ou vendus », explique dans un communiqué publié vendredi Éric Andrieu, eurodéputé en charge de l’agriculture.

« Pour éviter de graves dérégulations de prix des aliments, les fermetures de milliers d’exploitations à travers l’Europe ou encore un gaspillage alimentaire sans précédent, il est urgent et indispensable que l’Europe accélère la mise en place de stocks alimentaires », estime cet eurodéputé socialiste, qui a interpellé à ce sujet la Commission européenne.

« L’Europe peut et doit des aides aux producteurs et aux industriels qui mettraient en stocks des produits qui ne trouvent pas preneur», a-t-il insisté, précisant que « plusieurs États européens » réclamaient une telle mesure.

En France, certains produits, comme les fromages AOP ou le poisson frais, sont en mal de débouchés en raison de la fermeture des restaurants, de la majorité des marchés ou encore des cantines.

« Nous ne pourrons pas trouver de débouchés pour tout », a souligné jeudi lors un point presse sur Twitter la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. « C’est la raison pour laquelle nous nous sommes tournés vers le ministre de l’agriculture, pour demander à Bruxelles d’envisager le plus vite possible (…) des mécanismes d’accompagnement financier, pour pouvoir stocker, reporter, congeler, bref, faire en sorte que les produits ne soient pas jetés ou détruits, et que la perte économique pour les producteurs soit atténuée », a-t-elle détaillé.

À lire aussi : La FNSEA et JA attendent des mesures européennes en urgence

« Il faut éviter tout décrochage entre prix agricoles et coûts de production des agriculteurs », souligne également un communiqué commun de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs qui souhaitent que l’UE engage « une action spécifique comme le stockage privé ou la régulation des volumes ».

De son côté, le Modef « exige un stockage public de l’Union européenne des produits laitiers, de la viande d’agneau », selon un communiqué publié vendredi. Le syndicat agricole rappelle qu’une telle mesure avait été mise en place en 1984 pour le beurre, ce qui avait permis de « réguler la production et de maintenir les prix pour les producteurs français ». La mesure avait été accompagnée de la création de quotas. Ainsi, le Modef demande que « les quotas laitiers puissent être réintroduits pendant 18 mois correspondant à la durée maximum de stockage du beurre ».

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