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Dossier : Réforme de la PAC

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Crise sanitaire

Les conséquences du Covid-19 sur l'activité des ETA


TNC le 06/05/2020 à 06:May
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Depuis cinq semaines, l’activité des entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux se poursuit dans le respect des consignes sanitaires. Selon le domaine d'activité, les conséquences du ralentissement de l'économie qui a suivi le confinement diffèrent. Les travaux agricoles se maintiennent et se concentrent autour de la préparation de la prochaine moisson. Côté sylviculture et foresterie, difficile d'être optimiste vu le remplissage du carnet de commandes.

Depuis le début du confinement lié à la crise sanitaire du Covid-19, les entreprises de travaux agricoles (ETA) ont vu leur niveau d’activité remonter peu à peu. Les épandages sont achevés, la préparation des semis et les semis ont parfois connu des ralentissements en raison de la sécheresse qui touche certaines régions. L’ensilage de l’herbe a démarré et est actuellement en cours pour la plupart des éleveurs. Sans oublier la récolte des légumes qui a commencé.

Côté viticulture, les travaux sur la vigne en vert se préparent. Les ETA connaissent donc un flux de travail accru, les chantiers sont là et à l’image des agriculteurs, les entrepreneurs sont sur le terrain. La sécheresse et la diminution de la surface emblavée en céréales à l’automne dernier font craindre un manque de paille. Moins de surface et moins de tonnage hectare sont à attendre. Du coup, l’activité pourrait également diminuer pour « les pailleux ».

La révision des moissonneuses-batteuses nécessite des pièces et de la main d’œuvre

Pour l’heure, la tâche est à la préparation des machines et la formation des opérateurs pour la moisson. Les moissonneuses-batteuses sont en cours de révision, ce qui nécessite des pièces détachées et des mécaniciens.

À ce stade, la désorganisation des marchés intérieurs et extérieurs se traduit par une baisse du prix du lait, de la viande et du vin. Les producteurs sont désormais impatients de connaître les dernières inconnues de l’équation, à savoir le rendement, le prix et la qualité des céréales.

Question fauchage d’accotement, les travaux de printemps se poursuivent malgré la crise. Les communes ne semblent pas les écarter. Du point de vue de l’entretien des infrastructures, la situation varie selon les opérateurs et les régions. Pour les entreprises dont l’activité s’enregistre aussi dans les travaux publics ou le transport, la situation est plus tendue. C’est du moins ce qui ressort des retours de l’enquête de la fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT). Leur vision à l’automne reste limitée sur les marchés ruraux comme sur les marchés d’entretien auprès des infrastructures.

Foresterie et sylviculture plus durement touchés

Depuis le 17 mars, l’activité partielle voire à l’arrêt complet des donneurs d’ordre a provoqué une chute des travaux de récolte et de débardage des arbres. Les dépôts de bois en bord de route sont quasi nuls ; les scieries étant le plus souvent à l’arrêt ou en cours de redémarrage progressif depuis le 20 avril. En clair, le secteur est en attente de la demande du BTP, qui peine à se confirmer.

Du point de vue sylviculture, le confinement a démarré en période de forte activité constituée des plantations chez les privés ou sur le domaine public. Les travaux se poursuivent sur la base des contrats déjà signés. Du coup, les entreprises travaillent mais s’inquiètent face au taux de remplissage du carnet de commandes pour l’automne prochain. Par exemple, seulement 30 % du taux d’activité normal dans les Landes de Gascogne. Une entreprise forestière sur deux approche 50 % de son activité habituelle et 1 sur 5 est à l’arrêt complet.

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