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Dossier : Réforme de la PAC

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Commission européenne

Le secteur agricole s’adapte à la crise en dépit des difficultés


TNC le 20/04/2020 à 16:Apr
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

D’après les dernières perspectives économiques à court terme publiées par la Commission européenne le 20 avril, le secteur agricole s’adapte et réagit de façon relativement efficace à la nouvelle donne imposée par la crise liée au Covid-19.

La crise sanitaire et les mesures de restrictions entrainées par le Covid-19 ont fortement modifié la demande alimentaire des consommateurs mondiaux et occasionné des tensions dans la logistique. Pour autant, le secteur agricole européen « réagit et s’adapte aux nouvelles circonstances, en tenant compte des interruptions logistiques et des évolutions rapides de la demande, avec efficacité », estime la Commission européenne dans ses perspectives économiques à court terme, publiées le 20 avril.

La demande alimentaire s’est en effet modifiée dès le début du confinement dans les pays européens : la fermeture des restaurants, des restaurations collectives, des bars et des hôtels, parallèlement aux stocks réalisés par les consommateurs redoutant une pénurie et s’alimentant davantage à domicile, ont « un impact direct sur les producteurs agricoles », souligne la Commission.

Les produits à forte valeur ajoutée en difficulté

La demande pour les produits comme les pâtes, le riz, la farine, les fruits et légumes secs a ainsi connu une croissance notable : facilement stockables, faciles à cuisiner, ils sont favorisés par les consommateurs européens confinés. En revanche, les produits à plus haute valeur ajoutée, généralement consommés à l’extérieur, subissent de plein fouet les conséquences des mesures de restrictions et la disparition de leurs principaux débouchés.

Lire aussi : Pommes de terre : avec le confinement, les achats s’envolent

La Commission européenne prévoit par exemple une baisse de la consommation de viande de bœuf, en lien avec la fermeture des restaurants et des rayons boucherie à la coupe dans les supermarchés. Des fermetures qui affectent également les fromages à plus forte valeur ajoutée, même si pour l’ensemble de la production fromagère, la Commission prévoit pour 2020 une légère hausse de la consommation (+ 0,3 %). « Les exportations devraient continuer à augmenter, grâce à la demande sur les marchés asiatiques, entraînant une augmentation de la production totale de fromage », indique le rapport.

Par ailleurs, si la consommation de sucre des ménages augmente avec le confinement, cette hausse ne permettra pas de compenser le déclin de la production sur 2019-2020, les mesures de restrictions entraînant notamment la fermeture de frontières au sein de l’UE, s’ajoutant à la disparition de certains débouchés dans la consommation hors foyer. En conséquence, les surfaces de betteraves devraient diminuer d’au moins 3 % l’année prochaine, « en lien avec les conditions de marché difficiles de ces deux dernières années », estime la Commission.

À noter que la Commission européenne a mis en place un certain nombre de mesures de soutien pour les producteurs agricoles impactés par les conséquences économiques de la crise sanitaire, sans pour autant répondre aux demandes des États-membres.

Lire : Coronavirus : les ministres de l’agriculture de l’UE demandent des mesures urgentes à la Commission

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