Accéder au contenu principal

sommaire

Sommaire du dossier

Dossier : Réforme de la PAC

précédent

/89

articles

suivant

Accord post-Brexit

Emmanuel Macron : Les discussions « achoppent sur tout, tout ! »


AFP le 16/10/2020 à 16:Oct
fiches_eu-1232430_1920

Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Les discussions entre Londres et les 27 sur le Brexit « achoppent sur tout, tout ! », bien au-delà de la pêche, a regretté Emmanuel Macron vendredi après la menace de « no deal » brandie par le Premier ministre Boris Johnson.

Un accord sur la relation commerciale post-Brexit nécessite « des efforts, en particulier du Royaume-Uni », a-t-il martelé, en affirmant que le Royaume-Uni « a encore plus besoin que nous d’un accord ».

« Le problème est loin d’être seulement la pêche, il est beaucoup plus fondamental », a-t-il répondu à une journaliste qui lui demandait s’il était prêt à un échec des négociations UE-Londres à cause du blocage sur la pêche.

« Vous êtes victime d’une intoxication informationnelle, l’état de nos discussions n’est pas que nous serions en train d’achopper sur la pêche », a-t-il poursuivi, « c’est un sujet tactique utilisé par les Britanniques, car en cas de « no deal » ce serait le seul sujet ou Boris Johnson pourrait dire: j’ai gagné », a-t-il accusé. « Les 27 n’ont pas vocation à rendre heureux le Premier ministre de Grande-Bretagne », a-t-il ironisé.

« Notre principal problème sont des règles de concurrence loyale. Notre proposition, qui correspond à notre accord avec la Suisse, c’est l’accès au marché unique en contrepartie du respect de nos règles sanitaires, environnementales, sociales, en matière d’aides d’État. La proposition des Britanniques est l’accès au marché unique sans respect des règles. C’est inacceptable », a-t-il insisté.

« Un mauvais accord, c’est plus grave » qu’un « no deal », a-t-il ajouté, en se défendant de faire le jeu des « Brexiters ».

« Nous ne pouvons pas non plus accepter un Brexit qui sacrifie les pêcheurs européens, à commencer par les pêcheurs français », a-t-il aussi fait valoir, tout en se disant prêt à négocier une baisse de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, à condition d’une visibilité sur la durée et d’une réciprocité.

« Le sujet de la pêche représente pour nous 750 millions d’euros. Or, l’accès au marché unique de l’énergie a une valeur économique pour les Britanniques de 750 millions à 2,5 milliards d’euros. Ce serait un mauvais « deal » pour les Britanniques, a-t-il conclu.

Les articles du dossier