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Mobilisation de la filière

Le colza : « une des cultures clefs de l’agriculture française »


TNC le 16/06/2020 à 09:12
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Pour les acteurs de la filière colza, il est « urgent de rappeler les opportunités qu’offre cette culture ». (©Pixabay)

Face à une réduction des surfaces, la filière du colza (oléagineux le plus cultivé en France) se mobilise et entend réaffirmer la position de cette culture, constituant la première source d’huile et de matières riches en protéines d’origine française.

À l’approche des prochains semis, la Fédération du négoce agricole (FNA), la Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop), Huileries et margarineries de France, la Coopération agricole, Terres Inovia, Terres Univia et l’Union française des semenciers (UFS) entendent « réaffirmer aujourd’hui la position essentielle du colza, culture d’avenir aux très nombreux atouts agro-écologiques, économiques et nutritionnels », indiquent les différents acteurs de la filière dans un communiqué commun.

« La réduction des surfaces de colza cultivées n’est pas une fatalité »

« La réduction des surfaces de colza de 400 000 hectares en 2019 et 2020 par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018 n’est pas une fatalité. Malgré les difficultés que peuvent rencontrer certains producteurs (contexte climatique local, transformation nécessaire des pratiques, remises en cause des moyens de production), il est urgent de rappeler les opportunités qu’offre cette culture et les possibilités de réussir à la produire dans de bonnes conditions, insistent-ils. Il est aussi urgent que la France prenne la mesure de la nécessité d’alimenter les usines situées sur son territoire avec du colza français et de soutenir les producteurs. Une insuffisance de la production française et européenne engendrerait un déficit face aux futurs besoins des marchés et mettrait en péril la culture du colza. »

« Relever les défis agronomiques et techniques »

La filière française des huiles et protéines végétales précise « qu’elle se mobilise pour relever les défis agronomiques et techniques afin de soutenir la pérennité économique de la culture du colza. Pour répondre à la demande croissante en protéines végétales, nous soutenons l’innovation et les investissements interprofessionnels en R&D pour améliorer la qualité de la graine via l’innovation variétale notamment et les procédés de transformation. Ces investissements permettront de fabriquer des produits plus riches en protéines.  »

« La culture du colza exige des agriculteurs et des techniciens d’organismes stockeurs un engagement et un suivi technique réels. C’est là une des clefs essentielles pour répondre à la demande d’un marché diversifié et toujours en hausse. C’est pourquoi, dans un contexte de réduction des produits phytosanitaires et d’épisodes de sécheresse répétés, Terres Inovia qui dispose de solutions, renforce son accompagnement auprès des producteurs pour réussir l’implantation du colza en diffusant ses conseils pratiques et opérationnels sur son site web. Réussir la prochaine campagne se prépare dès aujourd’hui ».

Sur le sujet : Structure du sol : réfléchir dès maintenant à l’implantation de son colza

« Consolider la place du colza dans les territoires »

« Le colza représente un enjeu agricole, alimentaire et environnemental car il concentre les débats autour de la souveraineté de notre pays. Toutefois, pour que le colza consolide sa place au sein de ces territoires, nous continuons à nous engager pour renforcer sa rentabilité économique », ajoutent les acteurs de la filière colza. « Certains opérateurs, tels COC, apportent ainsi des garanties filière locale. […] L’ensemble des acteurs industriels du secteur que sont Cargill, COC, Saipol-Groupe Avril et Valtris-Champlor ont répondu présents depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons, en mettant en valeur le besoin en sécurité de la chaîne alimentaire : tourteaux de colza français non OGM et d’origine locale, huile de colza pour une alimentation saine produite localement et avec les plus hautes exigences de sécurité des aliments… »

Le colza représente également un moyen efficace de lutte contre le changement climatique, avec notamment « de nouvelles opportunités pour les biocarburants issus du colza : B100 (sous la marque Oleo100 chez Saipol-Groupe Avril), GNR 100 dans le gazole non routier, développement d’un fuel domestique à haute teneur en biodiesel de colza (F10, F30), utilisation de l’huile de colza dans la production de biocarburants (biojet) dans le secteur du transport aérien français ». « En amont, de nouveaux dispositifs tels que le colza bas GES CultivUp d’Axereal, OleoZE de Saipol-Groupe Avril ou les initiatives en cours chez NatUp, Soufflet Agriculture, Valfrance et chez d’autres opérateurs de collecte et de distribution, rémunèrent via un « bonus GES », les efforts entrepris par les producteurs de colza pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et développer le stockage de carbone sur leur exploitation. »

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