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Dossier : Installation

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S'installer : démarches et outils

Commencez par frapper au PAI, l'unique porte d'entrée de tout projet


TNC le 19/02/2021 à 09:Feb
Woman worker portrait in the modern farm

Blue collar woman working in the farm

Que vous ayez une idée déjà bien aboutie ou une attirance, encore vague, pour l'agriculture : le passage au point accueil installation ou PAI, est quasi obligé ou à défaut fortement conseillé, et ce le plus en amont possible de votre réflexion. Vous y trouverez toutes les informations et réponses à vos nombreuses questions, essentielles pour peaufiner votre projet et réussir votre installation.

Qu’est-ce que le PAI (point accueil installation) ?

Une structure neutre, dans chaque département, animée par plusieurs organismes et avec des conseillers formés.

C’est la porte d’entrée unique pour les candidats à l’installation en agriculture.

→ Le conseil : à contacter dès qu’on projette de s’installer (toutes productions, phases de projet…). C’est gratuit !

1ère prise de contact par téléphone puis, dans un 2e temps, un rendez-vous physique est organisé.

Remarque : chaque PAI dispose d’un site web. Toutes les coordonnées des PAI de France métropolitaine et d’Outre-Mer sont à retrouver sur www.sinstallerenagriculture.fr.

Étape 1 : se renseigner

Sur les démarches à effectuer, les structures à contacter, les points à réfléchir, les aides financières…

Peu importe où les jeunes en sont : de la simple envie de devenir agriculteur à un projet déjà bien ficelé, pour un premier emploi ou une reconversion professionnelle. « Le PAI est là pour les accompagner et les guider dans leur réflexion mais ce sont eux qui prennent les décisions », appuie Lucille Faucon, animatrice JA 35 et conseillère PAI 35.

→ À noter : le PAI oriente, en fonction des besoins, vers les spécialistes du domaine concerné.

Par ailleurs, sont généralement proposées :

  • des journées collectives d’information  (comme « Demain je m’installe » ou les « BCA » pour « bases de la création d’activité » qui sont gratuites),
  • des portes-ouvertes dans des exploitations agricoles,
  • des forums avec tous les partenaires,
  • ou encore des cafés installation…

Le but : échanger avec d’autres porteurs de projet afin de faire avancer le sien, souligne Lucille Faucon.

Étape 2 : compléter l’autodiagnostic

→ Objectif : clarifier son projet et identifier les compétences à développer.

Il s’agit d’un document à remplir avec le conseiller du PAI pour faire ressortir entre autres ses motivations, ses connaissances, ainsi que ses points forts et faibles comme ceux de son projet. D’ailleurs, à ce stade, on parle de « pré-projet ».

« Cela permet, aux jeunes, de voir où ils en sont, s’ils sont prêts ou pas encore à se lancer dans le parcours à l’installation », développe Marine Le Porho, animatrice de Jeunes agriculteurs Bretagne et coordinatrice régionale des PAI bretons. 

« Lorsque le projet est encore flou, on conseille de tester l’activité via une phase de salariat agricole ou des stages. Cela permet d’être sûr de ses motivations et ses objectifs avant de sauter le pas, mais également de vérifier la cohérence de son projet et sa faisabilité », complète Lucille Faucon. 

Quels sont les besoins des jeunes ?

64 % ont finalisé leur projet et sont prêts à se lancer dans le parcours à l’installation. 21 % recherchent une ferme ou du foncier. « C’est en effet compliqué de démarrer et de faire une étude de faisabilité quand on n’a pas le lieu », fait remarquer Marie-Isabelle Le Bars. 20 % désirent se former, « pour monter en compétence, acquérir une qualification et surtout obtenir la capacité professionnelle », à laquelle est conditionné l’accès aux aides. 11 % sont encore en cours de réflexion : « Ils appellent pour savoir si l’agriculture est faite pour eux. Ils ont envie d’échanger, d’avoir des avis et de réaliser des stages mais aucun choix n’est encore effectif », détaille Marie-Isabelle.

Étape 3 : présenter les aides financières

Il en existe plusieurs :

  • la DJA (dotation jeune agriculteur), en moyenne de 20 000-21 000 € en Bretagne,
  • les aides régionales et/ou des communautés de communes,
  • les aides pour les plus de 40 ans,
  • les prêts d’honneur dans certaines productions,
  • les avantages fiscaux et sociaux comme des exonérations liées au statut jeune agriculteur (il donne aussi la priorité dans le Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles),
  • la majoration PCAEA…

Attention, la plupart sont soumises à deux critères :

  • justifier de la capacité professionnelle agricole, c’est-à-dire d’un niveau bac agricole, de nombreuses formations pour adulte y préparent,
  • être engagé dans le dispositif d’accompagnement à l’installation.

Source : webinaire, organisé par la chambre d’agriculture de Bretagne, dans le cadre de la Quinzaine de la transmission/reprise d’exploitations agricoles 2020.

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