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Euronext

Le blé toujours soutenu par Chicago et des prix russes en hausse


AFP le 18/09/2020 à 13:37
Cours & marchés v2

Les prix du blé poursuivaient vendredi à la mi-journée leur progression sur le marché à terme, soutenu par des prix russes en forte hausse et une Bourse de Chicago dopée par les commandes chinoises de céréales et oléagineux.

Peu avant midi (10h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait d’un euro sur l’échéance de décembre à 192,75 euros, et de 75 centimes sur l’échéance de mars à 192,75 euros, pour plus de 16.000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, grimpait d’un euro sur novembre à 172,25 euros et de 75 centimes sur l’échéance de janvier à 174 euros, pour plus de 500 lots échangés.

« Le marché à terme aujourd’hui réagit à une multitude d’éléments », a commenté un courtier ayant requis l’anonymat. Il a notamment évoqué « les Chinois qui, quoiqu’ils en disent, ont acheté beaucoup de soja et de maïs aux États-Unis, ce qui a fait se raffermir le marché américain » à Chicago. « Du côté de la mer Noire, on a des agriculteurs qui font un peu de rétention », a ajouté ce courtier qui a souligné par ailleurs des « difficultés d’acheminement de marchandises sur les places portuaires » russes, pour les blés cultivés sur des terres éloignées et une « très, très grosse demande des pays de la Méditerranée ».

« Le Matif (marché à terme international de France, ndlr) ne fait que refléter la tension sur le marché physique que nous connaissons actuellement », a ajouté cette source, pour qui un prolongement de cet effet prix dans la durée, qui compense pour les producteurs français une production très faible en volumes, semble « très discutable ».

Nouvelle moins réjouissante pour les agriculteurs français, selon cette source, l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales, autorité publique d’achat, ndlr) aurait confirmé vendredi le changement de cahier des charges du blé de l’Algérie et ouvert la porte aux blés du bassin de production de la mer Noire de ce marché crucial pour le blé français. Une nouvelle qui ne pesait pas selon lui sur le marché à terme, compte tenu de la très faible quantité de blé à exporter cette année.

Voir : Commercialisation du blé français – Un début de campagne atypique, avec son lot d’incertitudes

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