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[L'info marché du jour] Sur Euronext

Achats chinois, météo, taxe russe : blé et maïs grimpent début 2021 !


AFP le 04/01/2021 à 14:45
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Les cours du blé et du maïs s'affichaient en nette hausse lundi à la mi-journée sur un marché européen à terme des matières premières agricoles qui « collectionne » les nouvelles plutôt haussières, selon les analystes.

Peu après 13h00 (12h00 GMT), la tonne de blé tendre progressait de 2,25 euros sur l’échéance de mars à 215,50 euros et 2 euros sur celle de mai à 212,50 euros, pour quelque 18 800 lots échangés. À la même heure, la tonne de maïs, elle, reculait de 3 euros sur l’échéance de janvier à 216 euros, mais bondissait de 2,75 euros à 201,25 euros sur le contrat de mars, pour plus de 1 450 lots échangés.

La faible récolte de céréales en Europe en 2020, combinée à des achats massifs de la Chine, d’abord pour de l’orge, puis pour d’autres céréales, et aux restrictions à l’exportation annoncées par la Russie, premier exportateur mondial de blé, donnent le tempo haussier, souligne un analyste. Selon Intercourtage, sur la seule semaine précédent Noël, la Chine a ainsi acheté 133 200 tonnes de blé, 492 000 tonnes de maïs, et chargé aussi 161 000 tonnes de sorgho. Analyse haussière identique sur le maïs, mais en raison aussi de conditions climatiques, avec une sécheresse en Amérique Latine qui a provoqué l’annonce la semaine dernière par l’Argentine d’un fort ralentissement de ses exportations, ajoute l’analyste.

La grippe aviaire pourrait faire baisser la consommation de maïs

Seul point potentiellement négatif, mais qui ne pèse pas encore sur les cours, l’influence de la grippe aviaire en Europe sur la consommation de maïs dans l’alimentation animale, en particulier en France. « On se souvient que lors du précédent épisode de grippe aviaire, la France avait vu sa consommation de maïs baisser de 450 000 tonnes en 2017 dans les élevages de canards et volailles », note un analyste qui néanmoins souligne que des abattages en masse auraient un impact surtout sur la mise en place de nouvelles volailles, après la période de grosse consommation autour des fêtes de fin d’année.

La France comptait 61 foyers de contamination au 1er janvier, majoritairement dans les Landes, soit 40 de plus en quelques jours, selon le dernier bilan du ministère de l’agriculture. Le gouvernement vient d’élargir à un total de 110 communes des Landes et 15 communes des Pyrénées-Atlantiques le périmètre dans lequel les préfets peuvent ordonner un abattage préventif de volailles autour des foyers confirmés.

Pour surveiller les évolutions des cours des matières premières agricoles, connectez-vous sur Les cotations Agri Mutuel.