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B. Dubrion, éleveur charolais (71)

Vaches, génisses, broutards et taurillons engraissés à l’herbe


TNC le 27/02/2023 à 08:07
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D'abord découpée en 7 paddocks, cette parcelle compte maintenant 14 parcs sur lesquels les animaux tournent tous les 2 jours. (©CA71)

Avec une surface toute en herbe, Baptiste Dubrion est passé au pâturage tournant pour améliorer l'engraissement de ses Charolais et ainsi réduire la part de complémentation.

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Pour ce troisième épisode dédié à l’engraissement à l’herbe, la chambre d’agriculture de Bourgogne Franche-Comté interroge Baptiste Dubrion, éleveur de Charolais à Ciry-le-Noble (71). Il engraisse ses vaches et génisses et oriente ses mâles en broutards et taurillons selon la saison. « J’ai toujours engraissé les animaux à l’herbe, explique l’éleveur. J’étais intéressé par le pâturage tournant mais l’astreinte quotidienne me freinait. »

Gaec Dubrion (71) :
2 UMO (Baptiste et sa femme)
111 ha de SAU (100 % herbe)
65 vêlages/an
Femelles engraissées en filière Label Charolais terroir
Race charolaise
5 vaches laitières pour les veaux de lait
38 chèvres pour la transformation fromagère

Il a alors sauté le pas en 2017 après s’être formé avec la chambre d’agriculture. « Aujourd’hui, un tiers des parcelles sont en pâturage tournant et ça a amélioré la pousse de l’herbe et les performances des animaux. » À titre d’exemple, cette parcelle ci-dessous, initialement découpée en 7 paddocks puis en 14 pour tourner tous les 2 jours. Pour le découpage, l’éleveur a surtout pris en compte les points d’ombrage, l’alimentation en eau et l’accès au parc de contention.

Les vaches qui sont au foin l’hiver sont lâchées en pâture au 1er mars et sont abattues fin juin-début juillet sans complémentation. Les génisses et vaches qui n’ont pas vêlé sont quant à elles complémentées dès juillet, quand l’herbe vient à manquer, et les plus conformées ont la plus grosse part d’aliment.

Le système fonctionne bien : « Je suis impressionné des repousses rapides dès la sortie des animaux. J’avais peur du piétinement mais au bout de 2-3 jours, ça disparait. » Convaincu par la technique, il l’a étendue à d’autres catégories d’animaux comme les génisses de 18 mois, les taurillons d’herbe, et les vaches avec leurs veaux.