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Conseils du Gnis

Ressemis ou sursemis pour booster des prairies affaiblies par la sécheresse 2020


TNC le 25/01/2021 à 12:03
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La sécheresse de 2020 aura des conséquences jusqu’en 2021, notamment en raison des dégâts causés sur les prairies. C’est ce que rappelle le Gnis qui préconise un ressemis ou sursemis des prairies, solution à ses yeux « la plus rapide, économique et efficace ».

La sécheresse et la canicule de 2020 auront des impacts encore cette année selon le Groupement national interprofessionel des semences et plants (Gnis) qui craint pour le redémarrage des prairies ce printemps.

Le Gnis pointe du doigt la « mortalité de certaines plantes et une invasion d’adventices comme la capselle et le pissenlit » engendrées par ces évènements climatiques. « Les graminées qui apparaîtront sont des graminées pionnières comme les pâturins. Certes les pâturins (communs ou annuels) sont de bonnes valeurs alimentaires et appétents, mais leur productivité est faible et surtout ils ne sont présents qu’au printemps à cause de leur enracinement peu profond ».

Ressemer ou sursemer

Aussi, pour booster des prairies affaiblies, le Gnis préconise un ressemis ou un sursemis, solution selon lui la plus rapide, économique et efficace. Et surtout, il est primordial d’introduire de bonnes espèces fourragères.

D’abord, pour faire son choix, six questions sont à se poser pour le Gnis :

  • Dans quel type de sol : humide ou sain l’hiver, séchant ou frais l’été ?
  • Pour quel usage : pâturage, fauche, alternance fauche/pâturage ?
  • Pour combien d’années souhaite-t-on conserver la flore ?
  • Pour quelle période de production : tôt au printemps, en été, tard à l’automne ?
  • Pour quels types d’animaux et le degré d’exigence des animaux ?
  • Pour quelles conditions climatiques ?

Ensuite, le producteur peut retrouver sur le site www.herbe-book.org de la documentation et des conseils pour guider son choix, sans oublier la réglette choix des espèces et variétés.

Enfin, pour réussir son ressemis ou sursemis, le Gnis rappelle cinq points clés :

– « La densité de semis : objectif 1 000 graines/m². Semer moins dense risque de faire la part belle aux adventices, semer davantage met les plantes en concurrence, au détriment de la pérennité. La réglette du Gnis sur le choix des espèces et variétés informe les utilisateurs des PMG.  

– La profondeur de semis et un bon contact terre-graine : l’objectif est de semer à 1 cm, dans la terre et non dans la matière organique que l’on peut trouver en surface. Il est nécessaire de bien rappuyer le sol pour faciliter la germination des graines et l’ancrage des jeunes racines (rouler ou faire piétiner). 

– Une bonne température : attendre d’obtenir au moins 10° et bien sûr, ne pas semer lorsque l’on peut encore craindre des gelées. Pour les semis d’été, attendre le 15 août dès que les canicules ou sécheresses sont passées. 

– Un minimum d’humidité : lors de l’implantation, les jeunes plantules sont sensibles au sec tant que les talles ne sont pas complètes. Ce stade est atteint environ quatre à six semaines après la levée.

– Faire le point sur la fertilité et le chaulage : pour que le potentiel de production des espèces sélectionnées s’exprime au mieux. En matière agronomique, le contrôle du pH est nécessaire. De même, il est intéressant de vérifier si le sol est suffisamment pourvu en phosphore et potasse. »