Accéder au contenu principal
Face aux aléas climatiques

Des mélanges multi-espèces avec une diversité intraspécifique


TNC le 14/10/2020 à 10:03
fiches_essais-fourrageres

On connaissait déjà cette résilience des mélanges multi-espèces face aux coups de chaud. Jouffray-Drillaud veut aller plus loin en apportant de la diversité intraspécifique dans ses mélanges prêts à l'emploi (plusieurs variétés pour chaque espèce du mélange).

Meilleure productivité, robustesse, régularité de pousse : les avantages des prairies multi-espèces sont connus. Pour autant, des progrès restent à faire. Une étude menée par Jouffray-Drillaud en 2019 indiquait que près de la moitié des éleveurs sondés souhaitaient pouvoir gagner en régularité de production et en résistance aux stress climatiques.

Sur le même sujet : Quels mélanges pour des prairies à flore variée productives ?

On le sait : les éleveurs sont de plus en plus confrontés aux sécheresses. Cette année encore, les systèmes herbagers ont souffert et 71 % des régions fourragères ont été en déficit d’herbe.

Retrouvez un témoignage d’éleveur :
En système tout herbe sans concentrés, V. Delargillière (60) avoue : « Avec la sécheresse, je revois mes choix techniques »

De la diversité intraspécifique dans les mélanges

Après un premier lancement en 2015 de M-les mélanges, sa gamme de mélanges fourragers multi-espèces, Jouffray-Drillaud a fait évoluer les schémas d’évaluation de ses variétés pour répondre à cette demande de résistance et productivité. L’entreprise a alors intégré de la diversité intraspécifique dans ses mélanges. En d’autres termes, il s’agit d’introduire plusieurs variétés pour les espèces constituant le mélange.

Le semencier avoue : « Le premier frein à l’utilisation des mélanges multi-espèces reste la difficulté à garder un bon équilibre entre les espèces, mais aussi la complexité à adapter les mélanges aux différents types de sol. Les utilisateurs reconnaissent manquer de références techniques locales quant à la performance de ces mélanges fourragers. » Son objectif est donc clair : les rendre supérieurs mais aussi adaptés selon la zone d’implantation.

Après l’analyse de 750 microparcelles implantées depuis 2016 dans 5 zones géographiques distinctes, l’intérêt d’introduire de la diversité variétale au sein des espèces composant un mélange fourrager est mis en évidence. Jouffray-Drillaud affirme : « En comparant des fourrages issus de prairies longue durée semées en pur, en M-les mélanges et en mélanges dits « suisses », les critères sont en faveur de M-les mélanges :

– meilleure régularité de production

– gain en fourrage (+1,8 tonne en moyenne)

– réduction des apports d’azote (50 U contre 150 U)

– maîtrise des adventices

– plus d’UFL et plus de protéines (+16 % en plus). »

À lire aussi : Sécheresse estivale et pâturage : les solutions à avoir en tête pour l’an prochain