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Génétique et efficience alimentaire

Des jeunes bovins typés « cellulose » et d’autres « amidon »


TNC le 06/01/2020 à 06:04
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D’après les recherches mêlant alimentation et génétique, il semblerait que certains taureaux charolais soient davantage capables de transmettre leur aptitude à valoriser des rations à base d’amidon (ensilage de maïs) et d’autres à base de cellulose (ensilage d’herbe).

Dans le cadre du programme de recherche Beef Alim 2020, Clément Fossaert de l’Institut de l’élevage a compilé les résultats de 380 jeunes bovins charolais mâles dans quatre stations expérimentales (Mauron, Etablières, Jalogny, Theix).

L’objectif est de mesurer l’efficience alimentaire des animaux à l’engraissement selon deux types de régimes : des rations plutôt typées amidon à base d’ensilage de maïs, de tourteau de soja et de blé ; et des rations plutôt cellulosiques à base d’ensilage d’herbe et de pulpe de betterave. Ces rations sont comparables en terme de densité énergétique et protéique, mais qui se trouvent sous des formes différentes.

Les consommations sont comparables mais l’efficacité de la ration amidon est légèrement plus performante et un peu mieux valorisée : 6,03 UFV/gain de kg de PV en ration amidon contre 5,55 UFV/kg de PV en ration cellulose. De plus, les JB sont de moins en moins efficients au cours de la dizaine de mois que dure l’engraissement.

Forte variabilité des JB selon les taureaux

Les veaux étant tous issus d’IA et de pères testés individuellement, l’étude a permis de mettre en relation leur aptitude génétique à prendre du poids selon le type de ration.

« Certains fils d’un même taureau se détachent nettement sur les performances en engraissement ainsi que sur leur efficience alimentaire. Et selon les taureaux, on remarque que certains jeunes s’en sortaient mieux sur des rations amidon et d’autres sur des rations cellulosiques. » Ces caractères de valorisation selon le type de ration semblent héritables, cela pourrait donc ouvrir une nouvelle voie de sélection génétique avec des taureaux plutôt performants en ration cellulose et d’autres plutôt orientés vers des rations amidon. Le génotypage de 600 génisses en élevage et de 600 jeunes mâles viennent confirmer cette hypothèse.

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