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Allaitant

Avancer l’âge au premier vêlage pour de sacrées économies


TNC le 25/06/2020 à 10:08
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Faire vêler ses génisses plus tôt présente de nombreux avantages : gain de temps, moins de génisses à élever, maintien de la saison de vêlages, gain de place en bâtiment, économie de fourrages et concentrés. Mais en pratique, comment réduire l'âge au premier vêlage ?

Pour réduire l’âge au premier vêlage, il faut avoir des génisses suffisamment développées afin de les mettre à la reproduction tôt. Les ingénieurs de l’Idele ont travaillé sur le sujet et détaillent la mise en pratique dans une fiche Autosysel.

Retrouvez le même sujet en laitier : Viser le vêlage précoce pour plus de rentabilité

Cela passe d’abord par une bonne croissance au pis, avec complémentation si nécessaire, tout en vérifiant régulièrement via des mesures et pesées. Les chiffres à avoir en tête sont un GMQ de 1 000 g/j de la naissance au sevrage puis 750 g/j jusqu’à la mise à la reproduction. L’objectif : obtenir une génisse ayant atteint 70 à 80 % de son poids adulte à la reproduction.

Pour y voir plus clair, l’Idele recense dans le tableau ci-dessous les estimations de poids adultes en fonction des poids de carcasses :

 Poids de carcasse
400450500550600
Poids adulte (kg vif)Charolaise 760-780850-880  
Limousine640-670740-760   
Blonde d’Aquitaine 650-690720-750780-820850-900

Retrouvez aussi : Jouer sur l’âge au sevrage pour ajuster les besoins en fourrage

« Pour y parvenir, tous les fourrages sont possibles. La ration devra néanmoins être équilibrée voire complémentée pour permettre une croissance cohérente avec les objectifs », expliquent les experts.

Faire vêler plus tôt pour diminuer les UGB et les besoins

Quel intérêt à faire vêler ses génisses allaitantes plus tôt ? Concrètement : diminuer les UGB et les besoins. « Au-delà de 24 mois, chaque mois d’élevage supplémentaire, une génisse consomme 8 à 12 kg MS de fourrages/jour. Gagner 3 mois sur l’âge au premier vêlage permet d’économiser 700 à 1 000 kg MS/génisse élevée, soit environ 14 à 20 tonnes de matières sèches pour 20 génisses élevées par an, ou encore, 1 à 2 ha de maïs ensilage ou 2 à 3 ha de prairies à 7 t de MS d’herbe valorisée/ha/an », rappellent les ingénieurs de l’Idele.

Gain de temps au quotidien grâce à la diminution des effectifs, gain de place en bâtiment, besoin de moins de SFP : plusieurs avantages ne découlent.

Sur le même sujet : Optimiser le pâturage pour économiser un maximum de concentrés

Retrouvez d’autres pistes techniques et calculez votre autonomie alimentaire en quelques clics sur Autosysel