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Dossier : Betteraves et néonicotinoïdes

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Betteraves sucrières

Tereos s'engage sur un prix minimum de 24,50 euros la tonne


AFP le 09/10/2020 à 11:Oct
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Le groupe sucrier Tereos s'est engagé vendredi à payer au minimum 24,50 euros par tonne ses achats de betteraves en 2020/2021, au moment où la filière s'attend à un recul de sa production en raison des dégâts provoqués par la jaunisse dans les champs.

« À cette rémunération s’ajouteront les primes et indemnités de campagne, qui à titre indicatif ont représenté en moyenne 1,2 euro par tonne et par campagne depuis 2017 », précise l’entreprise dans un communiqué. À titre de comparaison, lors de la campagne précédente, Tereos avait versé au total 22,37 euros par tonne de betterave.

Le groupe sucrier se félicite par ailleurs de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi réautorisant temporairement les insecticides controversés de la famille des néonicotinoïdes pour enrober les futures semences de betteraves. C’est pour Tereos la « seule solution aujourd’hui viable pour les agriculteurs afin de contrôler le virus de la jaunisse de la betterave, et ainsi permettre la pérennité de cette activité en France ». Le texte doit désormais être examiné au Sénat en première lecture.

La filière demande le retour des néonicotinoïdes alors que, dans de nombreuses régions, les rendements sont plombés par cette maladie transmise par les pucerons verts. Les betteraves industrielles ont parallèlement beaucoup souffert de la sécheresse. 

Lire aussi : [Témoignages] Jaunisse de la betterave – Jusqu’à – 80 % de rendement, les arrachages confirment des pertes historiques

Les volumes de betteraves en France de Tereos pour la campagne en cours sont attendus en baisse de 9 % par rapport à la précédente. Selon des estimations au 1er septembre 2020 publiées par le service statistique du ministère de l’agriculture Agreste, la récolte de betteraves industrielles devrait baisser de 16,3 % par rapport à la moyenne 2015-2019.

Pour les semis 2021, le groupe sucrier « recommande à ses associés coopérateurs de maintenir leurs surfaces betteravières au même niveau que celles de la campagne en cours ». « Cette orientation reflète les conditions favorables de marché en Europe, portées par un déficit attendu du marché européen et un redressement des cours mondiaux », affirme Tereos.

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