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Protection des cultures

Le site Bayer de Marle (02) devient un hub européen pour les biosolutions


TNC le 13/10/2022 à 11:35
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Les trois lignes de conditionnement dédiées aux biosolutions du site de Marle sont opérationnelles depuis fin septembre 2022. (©TNC)

Les équipes de Bayer ont inauguré, le 5 octobre dernier, trois nouvelles lignes de conditionnement dédiées aux produits de biocontrôle et aux biostimulants sur le site de Marle dans l'Aisne. Ce dernier se réinvente ainsi pour son 50e anniversaire, afin d'accompagner les producteurs face à la transition agricole.

C’est un véritable « virage » pour l’usine Bayer de Marle (Aisne), selon son directeur, Jean-Marc Pujo. Site de formulation et de conditionnement de produits pour la protection des cultures, il compte désormais trois nouvelles lignes de conditionnement entièrement dédiées aux biosolutions. Le site de Marle a alors été choisi pour devenir le hub des biosolutions du groupe pour la région EMEA, Europe, Afrique et Moyen-Orient. 

« Une brique de plus pour réduire le recours aux produits phytos »

« Nous posons ainsi les bases d’une filière d’excellence », a déclaré Benoit Rabilloud, président de Bayer France. La vocation de la firme est d’apporter des solutions aux agriculteurs pour leur permettre de produire des denrées saines, abordables et en quantité suffisante. Et les biosolutions constituent une brique supplémentaire aux solutions combinatoires, avec la sélection variétale et le digital notamment, pour réduire le recours aux produits phytosanitaires ».

Aujourd’hui, les biosolutions représentent 1 % des ventes de Bayer CropScience (comprenant aussi semences, produits phytosanitaires et digital) et l’ambition est d’atteindre 15 % en 2030. Pour développer ce marché notamment en grandes cultures, la firme a « fait le choix de l’innovation ouverte. Cette nouvelle approche va permettre de dynamiser le pipeline de biosolutions, en élargissant les investissements dans une diversité de technologies et en développant des partenariats privilégiés. »

Assurer la conformité des produits

La nouvelle unité de conditionnement de Marle (1 000 m²) a nécessité un investissement de 6 millions d’euros. Depuis son lancement fin septembre, elle dispose d’une capacité de production de 1 300 t/mois. Parmi les biosolutions actuellement gérées, des formulations liquides de fongicides à base de souches bactériennes et des extraits naturels de plante (avec des propriétés insecticides). Elles sont, pour le moment, confectionnées aux Etats-Unis et au Mexique, mais un projet est prévu en Allemagne. 

« Ces différents produits sont inoffensifs, ils n’engendrent aucun risque pour la santé humaine. Par contre, lors du conditionnement, il convient de protéger les souches bactériennes utiles, par exemple, des bactéries que nous portons sur la peau notamment, indique Jean-Marc Pujo. Pour cela, les équipes respectent des conditions de travail bien particulières, portent des gants et des tenues spécifiques, afin d’éviter la contamination des produits. Des analyses microbiologiques sont également réalisées ensuite pour vérifier leur conformité. »

« Ces analyses sont, à ce jour, sous-traitées par un laboratoire extérieur, mais on s’apprête à construire un labo sur le site de Marle pour avoir une meilleure réactivité vis-à-vis des clients, précise Jean-Marc Pujo. L’autre ambition pour l’usine de Marle est de transformer certains ateliers, qui pourraient être arrêtés prochainement à cause de pertes d’homologation… La structure des bâtiments pourrait permettre d’accueillir dans quelques années des formulations et en particulier, des formulations de produits de biosolution. »