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Coopérative agricole

Centre ouest céréales poursuit sa stratégie : flexibilité, local et durable


TNC le 03/01/2019 à 07:26

Centre ouest céréales fait le point sur sa stratégie pour l'exercice en cours, axée sur l’agriculture durable et locale. La coopérative agricole accompagne les agriculteurs face au contexte difficile et aux aléas climatiques.

Marquée par une météo capricieuse, la moisson 2018 a été globalement convenable en céréales d’hiver, mais très mauvaise en colza et maïs sec pour certains secteurs, selon Centre ouest céréales. La filière agriculture biologique de la coopérative se développe avec une récolte de 3 000 tonnes de céréales. Centre ouest céréales travaille donc pour étoffer la gamme et faire progresser l’expérimentation des produits de biocontrôle utilisables à la fois en agriculture conventionnelle et biologique. Une nouvelle méthode de stockage devrait aussi permettre un meilleur allotement des petits volumes pour la récolte 2019, pour laquelle sont attendues entre 6 000 et 10 000 tonnes en agriculture bio.« À la faveur de rumeurs d’une récolte céréalière mondiale plus faible, les cours ont repris 15 à 20 €/tonne au cours de l’été. Cette hausse ne compense toutefois que partiellement la très mauvaise année 2016 », présente la coopérative. Les résultats économiques des adhérents sont disparates selon les secteurs et les cultures dominantes. Cette année, le site industriel de Chalandray, spécialisé dans la transformation des oléagineux et la production de biodiesel, a battu « une nouvelle fois son record de production ». Votée à l’unanimité par les adhérents il y a un an, la filialisation de cette activité avait vu 70 % des adhérents s’engager à nouveau avec COC industries, détenue à 100 % par la coopérative et pilotée par le conseil d’administration.

Les perspectives 2018-2019

Pour faire face au contexte difficile, Centre ouest céréales crée des « optionalités ». Le but : « s’adapter aux marchés des céréales, des protéines, des huiles et du biodiesel ». « Anticiper le marché et travailler sur les prix, tout en maîtrisant les charges, sont des fondamentaux de la coopérative, au service de ses agriculteurs ».

Un exemple de cette flexibilité est l’inauguration de l’unité de production d’huile alimentaire en septembre : 18 mois entre la décision de créer cette unité et sa mise en fonctionnement opérationnelle. Cette inauguration, qui a réuni plus de 400 adhérents et une centaine d’invités, a par ailleurs « suscité un très fort intérêt bien au-delà de la coopérative et en particulier auprès de potentiels clients ».En outre, face aux aléas climatiques, « les agriculteurs ont besoin de solutions pour produire plus sereinement ». La sécheresse de cet été a modifié la sole pour 2019, réduisant de moitié les surfaces en colza. La météo chaude et humide a aussi compliqué le travail de stockage du grain. La coopérative s’engage donc à accompagner les agriculteurs pour changer leurs pratiques aux champs, notamment adapter leurs rotations. « Dès cette année, des cultures sont d’ores et déjà contractualisées ».