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Thixotropie

« Réduire les doses de fongicides jusque – 50 % » avec l’adjuvant 846


TNC le 15/04/2020 à 14:32
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De Sangosse lance son adjuvant thixotrope Le 846/Oliofix pour la campagne 2019/2020. (©@bubu1664/Banque d'images FranceAgriTwittos)

Avec Le 846 (aussi appelé Oliofix selon les distributeurs), De Sangosse entend proposer aux agriculteurs une « innovation de rupture » permettant de limiter les pertes de pulvérisation et de concentrer les fongicides sur les feuilles de la culture cible.

Lancé cette campagne, l’adjuvant « Le 846 » vient compléter la famille des biosolutions De Sangosse, « composante stratégique de l’entreprise », présente Christophe Zugaj, responsable communication institutionnelle et affaires publiques. De Sangosse souhaite, en effet, « accompagner la transformation profonde des filières agricoles en mettant à la disposition des agriculteurs des biosolutions et outils de pilotage permettant de nourrir, stimuler, protéger les cultures pour une triple performance économique, sociale et écologique ».

« Le premier adjuvant thixotrope »

Fruit de quinze années de développement, cet adjuvant est présenté comme une « innovation de rupture » car c’est « le premier adjuvant thixotrope », explique Philippe Paillisson, directeur opérationnel de CCL, entreprise acquise par De Sangosse en 2018. « Il a la propriété de devenir plus ou moins visqueux en fonction de l’énergie qui lui est transmise ». Pour mieux comprendre, on peut prendre l’image de « la peinture visqueuse dans son pot, qui se fluidifie dès qu’on la remue, quand on l’applique ou quand on la pulvérise et qui redevient visqueuse pour ne pas couler ». Ainsi « une bouillie adjuvantée avec Le 846 reste fluide lors de la pulvérisation et devient visqueuse et extrêmement collante au contact des feuilles », ajoute Frédéric Pagès, chef marché adjuvants chez De Sangosse.

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« Limiter les pertes de bouillie entre la buse et la cible »

Une étude d’Arvalis et d’Irstea a montré que, lors d’une pulvérisation, 50 à 85 % de la bouillie atteint la culture cible lors d’une pulvérisation, le reste est perdu dans l’air (10 à 35 %) et dans le sol (5 à 15 %). Avec Le 846, l’idée est donc de « limiter les pertes de bouillie entre la buse et la cible ». « On augmente fortement la quantité de fongicide retenue sur la feuille et donc leur efficacité finale », permettant ainsi de « baisser leur dose d’utilisation sans aucune perte d’efficacité ».

D’après les multiples essais réalisés par De Sangosse et les instituts techniques, la firme recommande, sans perte d’efficacité, « une baisse jusqu’à 50 % de la dose préconisée en T1 face à la septoriose du blé et jusqu’à 33 % en T2. Contre le mildiou de la pomme de terre, la dose préconisée de Revus, Zampro Max, Acrobat ou Infinito peut être réduite jusqu’à 25 %.

Résultats d’essais du 846 contre la septoriose du blé. (©De Sangosse)

Des utilisations sont aussi possibles en arboriculture et en viticulture. Le 846 est également conseillé dans l’amélioration des programmes de protection contre la rouille et la fusariose du blé, l’helminthosporiose de l’orge, pour les légumes industriels (pois, oignon, haricot)…

Plus d’informations sur Le 846 :
– Dose homologuée recommandée : 1 % du volume de bouillie
– Prix indicatif : 12 €/l
– Créneau : fongicide toutes cultures
– Conditionnement : 15 l
– Non autorisé en agriculture biologique en l’état

Pour cette première campagne, De Sangosse vise 300 00 ha couverts avec Le 846. Pour l’entreprise, cet adjuvant permet de répondre favorable aux exigences de nombreux cahiers des charges : HVE 3, blés CRC, Terra Vitis, Global Gap…

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