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Pomme de terre

Une récolte attendue « juste en dessous des 27 Mt », selon le NEPG


TNC le 01/11/2019 à 11:06
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La production de pommes de terre est attendue en hausse de 10,2 % comparé à 2018, selon le NEPG. (©TNC)

Le groupe des cinq plus grands pays producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen (NEPG) estime que la production 2019 devrait s'établir à 26,96 Mt dans les cinq principaux pays producteurs du Nord-Ouest de l'Europe. Les récoltes sont en retard cette année, et une surveillance renforcée pendant le séchage sera nécessaire. Le NEPG conseille de ne plus augmenter les surfaces ces prochaines années.

Après s’être montré un peu plus optimiste le mois dernier et tablé sur une production comprise entre 27 et 27,5 Mt, le NEPG a revu ses estimations. La récolte de pommes de terre de consommation devrait se situer « juste en dessous des 27 Mt », à 26,96 Mt précisément, ce qui la placerait à un niveau supérieur de 10,2 % à la campagne précédente et en hausse de 1,8 % comparé à la moyenne quinquennale.

Lire aussi : Une récolte attendue en hausse de 12 % en Europe de l’Ouest

La France devrait produire 6,4 Mt de pommes de terre de consommation (©NEPG / Création : TNC)

La production française est attendue à 6,4 Mt, soit une augmentation de 10,6 % par rapport à la moyenne sur cinq ans. C’est la plus forte croissance enregistrée parmi les pays du NEPG.

La hausse de production s’explique par une augmentation de 9 % des surfaces emblavées par rapport à la la moyenne quinquennale, à l’échelle des cinq pays, malgré un rendement moyen attendu à 43,9 t/ha, soit 3 t de plus que l’an passé mais 6,8 % de moins comparé à la moyenne.

Les surfaces de pommes de terre sont estimées à 148 290 ha, soit une hausse de 14,3 % comparé à la moyenne quinquennale (©NEPG)

Des récoltes plus tardives que d’habitude

La météo n’a pas été clémente cette année : « début septembre, tous les systèmes d’irrigation disponibles fonctionnaient car il faisait trop sec et courant octobre, il faisait souvent trop humide pour arracher », explique le NEPG. En conséquence, il restait encore près de 60 % des surfaces à récolter aux Pays-Bas et en Belgique, à la fin de la semaine dernière. Les chantiers ont pu toutefois reprendre depuis peu et plus que quelques jours supplémentaires devraient être nécessaires pour que la totalité de la production soit récoltée et stockée dans les bâtiments. Les chiffres définitifs de la campagne 2019 seront disponibles fin novembre.

Compte-tenu des conditions humides dans lesquelles de nombreuses pommes de terre ont été rentrées, l’organisme recommande une attention accrue durant le stockage, afin de détecter au plus vite toute pourriture et s’assurer de la bonne ventilation pour permettre un séchage optimal. Le prix dépendra pour beaucoup de la qualité pendant le stockage ainsi que du niveau de récolte. Les cours suivent d’ailleurs une tendance haussière depuis environ deux ou trois semaines.

La hausse des coûts de production va continuer

L’augmentation de l’irrigation, les coûts d’arrachage supplémentaires à cause des conditions humides cette année, ainsi que les coûts de stockages supérieurs (« hausses de coûts pour les alternatives au CIPC, mais aussi pour le nettoyage des bâtiments »), ont conduit à la progression des coûts de production, qui « continueront d’augmenter dans les années à venir », certifie l’organisme. Cet élément devrait être pris en compte pour les contrats qui seront signés pour la campagne à venir.Compte tenu du contexte, le NEPG – pour sa partie continentale – recommande de stopper la hausse des superficies dans les années à venir. « Si nous avons une récolte normale en 2020 dans la zone UE-04 existante (Allemagne, France, Belgique et Pays-Bas), le marché ne sera plus en équilibre  », ajoute le secrétaire du NEPG.

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