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Euronext

Rebond technique du blé


AFP le 04/02/2020 à 14:15
conjmarches

Les prix du blé rebondissaient fortement mardi à la mi-journée après de nombreuses séances de baisse, les derniers chiffres européens faisant état de bonnes exportations françaises malgré les mouvements sociaux à la SNCF et dans les ports.

Peu avant 13 h 30 (12 h 30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 2,25 euros sur l’échéance de mars à 191,75 euros, et 2,25 euros également sur mai à 190,75 euros, pour un peu plus de 16 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle aussi, regagnait un peu de valeur, progressant de 0,75 euro sur mars à 168,75 euros, et de 0,75 euro sur juin à 173,50 euros, pour plus de 500 lots échangés.

En janvier, en dépit de la grève des dockers, la France a réussi à exporter 1,21 million de tonnes (Mt) de blé vers les pays tiers (hors UE), a souligné Agritel dans une note.

La semaine dernière, le blé hexagonal a encore tiré son épingle du jeu, selon la Commission européenne, en exportant 188 000 tonnes, largement devant tous ses concurrents européens.

En raison de la grève, « il a fallu jouer au chat et à la souris », souligne Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. Selon lui, les exportateurs ont chargé les bateaux avec les dockers disponibles lorsque l’entrée des ports était bloquée et ont fait entrer la marchandise dans les ports lorsqu’ils étaient débloqués.

« Il y a probablement des céréales qui ne seront pas exportées du fait de la grève des ports », a cependant souligné lundi Antoine Hacard, président de Coopération agricole-Métiers du grain, rappelant l’estimation d’Intercéréales de 500 000 à 700 000 tonnes. « La grève SNCF a fortement [affecté] les coopératives », a déclaré la directrice de l’organisme, Anne-Laure Paumier, évoquant le chiffre de 300 annulations de trains en décembre. « Trois cents trains, c’est l’équivalent de 10 000 camions sur les routes », a-t-elle ajouté, au sujet des reports du rail vers la route.

Concernant la grève des dockers et les opérations « ports morts » qui ont pris le relais, Mme Paumier a estimé que la perte d’opportunité était « difficile à chiffrer ». « On arrive à expédier, mais on travaille en mode dégradé », a-t-elle souligné, évoquant travail de nuit et activité le week-end, avec des coûts supplémentaires pour honorer les contrats.

Selon Antoine Hacard, il y a eu également « un report d’activité des ports français vers les ports belges ». « Tout est mis en œuvre pour qu’on arrive à honorer nos contrats », a-t-il insisté.

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