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Euronext

Le blé en progression, tensions dans les ports


AFP le 15/01/2020 à 16:35
Cours & marchés v2

Les cours du blé étaient en hausse mercredi après-midi, conséquence d'une demande toujours forte à l'international, alors que les mouvements de grève autour de la question des retraites commencent à réellement se faire sentir dans les ports français.

Le dernier appel d’offres de l’Égypte s’est soldé par une victoire sans appel des pays de la mer Noire : le Gasc, autorité étatique d’achat égyptienne, a acheté 240 000 tonnes de blé, dont 180 000 tonnes de blé russe et 60 000 tonnes de blé roumain, le blé français étant proposé à 2,4 dollars la tonne de plus.

En dépit de ce résultat, le conseil spécialisé céréales FranceAgriMer, réuni ce jour, a revu légèrement à la hausse la projection d’exportation de la France vers les pays tiers durant la campagne 2019-2020 (se terminant à l’été) à 12,4 millions de tonnes (+ 200 000 tonnes par rapport à décembre). « La Russie devrait être moins présente en seconde partie de campagne », a ainsi estimé Marc Zribi, chef de l’unité « grains et sucre » de FranceAgriMer, lors d’un point presse. Il table notamment sur une appréciation du rouble et une amélioration des prix intérieurs en Russie, qui pourraient entraîner une rétention de grains dans les silos.

Mais cette belle dynamique pourrait être freinée par les mouvements sociaux autour de la question des retraites, un risque dont se sont émus plusieurs acteurs du conseil céréales, parmi lesquels des exportateurs et des fabricants d’aliments pour le bétail. Les conséquences des trains de fret annulés sont aggravées par des grèves dans les ports. Marc Zribi a ainsi évoqué « des difficultés à charger à l’export qui conduisent à une saturation des silos portuaires, du fait d’une grève des dockers et des remorqueurs, qui chargent notamment les énormes navires Panamax ». « Les débouchés sont rendus plus difficiles à l’export pour les grandes coopératives du Centre, des Hauts-de-France ou de Normandie, avec des problématiques de gestion de stockage et des flux », a ajouté Marc Zribi, évoquant « des centaines de trains de marchandises » annulés ou retardés.

Peu avant 15 h (14 h GMT) sur Euronext, la tonne de blé meunier progressait de 1,75 euro sur l’échéance rapprochée de mars, à 196 euros, et de 1,50 euro sur mai, à 194,50 euros, pour environ 39 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, regagnait 25 centimes sur l’échéance de mars, à 173,75 euros, et 50 centimes sur le contrat de juin, à 177,50 euros, pour environ 600 lots échangés.

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