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Euronext

Le blé en ordre dispersé, soutenu par la demande mais plombé par la météo


AFP le 15/03/2019 à 14:34

Les prix du blé évoluaient en ordre dispersé vendredi à la mi-journée, à la fois soutenus par la demande à court terme, et plombés par de bonnes nouvelles sur le front climatique pour les échéances plus lointaines, correspondant à la prochaine récolte.

Outre les nombreux appels d’offres remportés par le blé français, qui ont amené de l’activité dans les ports, le grand mouvement de revente de la part des fonds américains ces dernières semaines a pris fin il y a quelques jours, « enlevant de la pression sur le marché international », commentait Manon Sailley, analyste au cabinet ODA. Sur le marché français, la révision à la hausse par Franceagrimer des estimations d’exportations de blé a également influencé le marché, excédant les attentes des opérateurs et permettant « d’évoluer à contre-courant de la Bourse de Chicago, ce qui est assez peu commun », soulignait Manon Sailley. Pour les échéances plus lointaines, les bonnes conditions météo sur l’ensemble de l’Europe et les bonnes perspectives de production pour l’année prochaine pesaient sur les prix. L’union des coopératives allemandes a publié ainsi une prévision de 24,2 millions de tonnes de blé, en hausse de 19 % par rapport à l’année dernière, qui avait été catastrophique, notait Manon Sailley.

Vers 12h30 (11h30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé était donc tout juste dans le vert sur l’échéance rapprochée de mai, progressant de 25 centimes d’euro à 188 euros. Mais elle reculait de 1,50 euro sur l’échéance de septembre à 176,75 euros, pour près de 15 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, était stable, inchangée sur l’échéance de juin à 171 euros, et en recul de 25 centimes d’euro sur l’échéance d’août à 174,25 euros, pour un peu moins de 250 lots échangés. Sur le marché physique, le blé était en baisse, mais les orges confirmaient le retour à la stabilité.