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Tensions Chine/Canada

Justin Trudeau prend « très au sérieux » le blocage chinois du colza canadien


AFP le 23/03/2019 à 08:20

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a assuré vendredi prendre « très au sérieux » le blocage par la Chine de ses importations de colza du Canada, sur fond de crise diplomatique entre les deux pays.

« Nous allons nous retrousser les manches et travailler avec les autorités chinoises pour démontrer que le colza devrait continuer à circuler en toute sécurité du Canada vers la Chine. C’est quelque chose que nous prenons très au sérieux », a dit Justin Trudeau lors d’une conférence de presse, ajoutant être « optimiste de pouvoir faire des progrès cette année ».

La Chine est l’un des principaux marchés pour le colza canadien, le géant asiatique absorbant près de 40 % des exportations canadiennes, avec « une très forte demande jusqu’aux perturbations récentes », selon un communiqué du Canola council of Canada (CCC). En dépit de l’espoir des exportateurs de voir la dispute « résolue rapidement », les producteurs désirant écouler leurs récoltes « n’ont d’autre choix que de se tourner vers des clients d’autres pays » que la Chine, a déclaré Jim Everson, président de l’association canadienne. « Les ministres et les représentants du gouvernement canadien ont répondu rapidement aux préoccupations de la Chine, mais il est peu probable que les discussions techniques aboutissent à une résolution immédiate », a-t-il estimé.

Début mars, la Chine avait invoqué « des insectes dangereux » présents dans le colza canadien pour justifier son interdiction. Les relations entre Ottawa et Pékin traversent une crise sans précédent depuis l’arrestation le 1er décembre à Vancouver d’une dirigeante du géant chinois Huawei, Meng Wanzhou, accusée par les États-Unis d’avoir contourné les sanctions américaines sur l’Iran. Depuis l’arrestation de Mme Meng, la Chine a arrêté deux Canadiens, dont un ancien diplomate qu’elle soupçonne d’espionnage, tandis qu’un tribunal chinois en a condamné à mort un troisième, mais Pékin assure que ces mesures sont sans lien avec l’affaire Huawei.