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Agriculture biologique

Des élus plaident pour davantage de soutien à la production bio française


AFP le 20/04/2021 à 09:45

L'agriculture bio doit être davantage soutenue par l'Etat, estiment plus de 300 élus, dont les maires EELV de Grenoble, Lyon, Bordeaux et Strasbourg, qui plaident pour une production bio « française de qualité », dans une tribune publiée mardi dans Sud-Ouest et sur les sites du groupe Ebra.

« La politique agricole en cours de négociation dessinera l’agriculture et l’alimentation des dix prochaines années. En matière de transition écologique agricole nous ne pouvons plus nous permettre de perdre encore dix ans », estiment les signataires dont les maires EELV Eric Piolle (Grenoble), Grégory Doucet (Lyon), Pierre Hurmic (Bordeaux) et Jeanne Barseghian (Strasbourg).

Au total quelque 230 élus locaux, dont les présidents de région socialistes Marie-Guite Dufay (Bourgogne-Franche-Comté) et Alain Rousset (Nouvelle-Aquitaine), mais aussi une dizaine de députés de diverses tendances, une soixantaine de sénateurs et des députés européens ont également signé le texte. « La dynamique de conversion bio n’a pas décollé. Comment faire plus de bio local à la cantine s’il n’y a pas plus de bio ? », s’interrogent ces élus.

« L’Europe promet 25 % de surfaces agricoles bio en 2030, et nous ? Pourquoi ne pas viser une cantine bio et locale pour tous en se fixant 50 % de produits bio et une généralisation de la tarification social e? Certains d’entre nous y sont déjà, d’autres auront besoin du soutien de l’Etat pour y parvenir », souligne la tribune.

« Il faut 1 milliard d’euros par an dans la prochaine Pac » (Politique agricole commune) pour « développer et pérenniser les surfaces bio », écrivent les signataires, reprenant les demandes de la Fnab (Fédération nationale de l’Agriculture biologique). Et « il faut que la prochaine loi de finances soutienne les petites collectivités vers une alimentation bio pour tous les enfants ».

La France élabore actuellement son plan stratégique national (PSN) de déclinaison de la future Pac qu’elle doit présenter en juin à la Commission européenne. « Les négociations ont avancé mais pas dans le bon sens », déclare à l’AFP Eric Piolle. Il considère que « le président de la République soutient les grands céréaliers et n’accompagne pas les plus méritants, ceux qui se convertissent au bio ». « Pourtant c’est ce qui est demandé, la France s’étant fixé un objectif de 15 % des surfaces agricoles utiles en bio en 2022 – qui ne va pas être atteint », dit-il.