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Alternative aux phytos

Amoeba engage la procédure d’homologation en Europe de son biocide naturel


AFP le 29/05/2020 à 10:10

La société française Amoeba a annoncé vendredi avoir lancé la procédure d'homologation en Europe de sa méthode de traitement des plantes par voie biologique, qui repose sur l'utilisation d'une amibe.

L’autorisation de commercialisation est demandée pour un usage fongicide. Les champignons sont à l’origine de la plus grande partie des maladies des plantes (pourriture grise, cloque, mildiou, oïdium, rouille, tavelure…).

Amoeba promeut comme alternative aux produits chimiques l’utilisation d’une amibe, Willaertia magna C2c Maky, initialement isolée dans les eaux thermales d’Aix-les-Bains (Savoie).

Contrairement à d’autres amibes capables de détruire des micro-organismes, elle est présentée comme non-pathogène et non-toxique.

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La demande d’homologation d’Amoeba sera instruite par l’autorité autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire AGES.

La démarche de la petite société lyonnaise n’a en effet pas été comprise par les autorités françaises qui redoutent que son amibe serve de « cheval de Troie » à d’autres pathogènes.

Amoeba s’était ainsi vu opposer un refus d’homologation en France pour la première application envisagée pour son amibe : la désinfection des systèmes de refroidissement. La société a donc dû reprendre à zéro la procédure, cette fois-ci en demandant aux autorités de santé maltaises de l’instruire.

L’utilisation de l’amibe isolée par Amoeba en agriculture a suscité énormément d’intérêt auprès des grands industriels de l’agrochimie (Bayer, Syngenta, BASF, Evergreen Garden Care, Philagro, De Sangosse, Stähler Suisse et Certis) qui ont annoncé ces dernières semaines qu’ils allaient la tester en conditions réelles. 

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Une approbation du traitement est espérée à la mi-2023.

L’annonce était bien accueillie à la Bourse de Paris où le titre Amoeba gagnait 4,26 %, à 3,54 euros, après une demi-heure de transactions. Ce prix valorisait l’ensemble de la société à 51 millions d’euros.