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Vêlages groupés de printemps

Ronan Guernion (22) : « Mars-avril : la période de rush ! »


TNC le 15/05/2019 à 10:07
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Les vêlages sont lancés pour Ronan Guernion (22). L'éleveur présente sa période de rush de l'année : près de cinquante veaux sont prévus sur deux mois. En groupant ses vêlages sur la pousse de l'herbe, l'éleveur gagne en souplesse.

L’éleveur laitier des Côtes-d’Armor présente : « Cela fait trois semaines que les vêlages ont commencé, les vacances sont terminées. » Les mois de mars et d’avril sont en effet une grande étape pour lui. « J’ai calé les vêlages au printemps pour produire du lait à l’herbe. La moitié de ma production est faite sur les mois d’avril, mai et juin, période où l’herbe est disponible en qualité comme en quantité. » Ainsi, son coût alimentaire durant ces trois mois est de 2 €/1 000 litres.

Vêlages groupés : une période de rush au printemps

Une cinquantaine de veaux sont prévus : « Les vêlages se sont pour l’instant bien passés. Je n’ai perdu aucun veau et n’ai pas eu besoin d’aider ni vaches ni génisses, pourtant les génisses vêlent à 24 mois. »

« Mon boulot en ce moment, c’est surtout de la surveillance », témoigne Ronan. Les journées commencent par la traite, les soins aux veaux puis le nettoyage de la salle de traite et la laiterie.

Habituer les veaux à boire avant de les mettre en case collective

« Dans ce système, les génisses doivent absolument vêler à 24 mois, sinon c’est 36, ce qui est moins productif. Il faut alors que les génisses aient une super croissance. » Pour cela, l’éleveur les nourrit au lait jusqu’à 6-7 mois.

Il garde 7 génisses, soit un taux de renouvellement de 14 % dans son troupeau de 49 VL. « Elles restent une journée avec leur mère puis je les sépare et les place en case individuelle. Elles n’ont qu’un repas le premier jour pour qu’elles aient vraiment faim la demi-journée d’après. Je leur donne du colostrum de leur mère et les habitue à la tétine. Au bout du 2e jour, je les passe au lait yaourt, ce qui me permet de garder le colostrum de toutes les vaches et de rendre le lait plus digestible. »

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Les génisses passent ensuite en case collective, ce qui réduit totalement l’astreinte de l’éleveur : « Je n’ai qu’à verser le lait dans le bac. »

Du pâturage et de la monotraite

« Cette année, il a fait très beau en février, j’ai pu envoyer les taries loin ce qui me permet aujourd’hui de faire pâturer les vaches près de l’étable. C’est plus pratique pour les amener en salle de traite. Les deux lots sont au fil au premier tour de pâturage pour qu’elles nettoient bien les parcelles. »

Cette année, l’éleveur a décidé de tester la monotraite : « Je vais perdre en quantité, ça c’est sûr, mais je devrais concentrer le lait produit. Je vais sûrement faire moins de chiffre d’affaires et moins de revenu mais je vais peut-être gagner en souplesse. Si ce n’est pas le cas, je ferai machine arrière l’année prochaine. »