Accéder au contenu principal
Pharmacie

Le matériel et les médicaments à avoir à portée de main en élevage


TNC le 27/12/2021 à 06:04
fiches_pharmacie-elevage

Si l'armoire à pharmacie doit être organisée, le registre d'élevage doit être aussi bien tenu. (©TNC)

Pour soigner ses animaux, la première étape est d’avoir une pharmacie organisée et complète. Quels matériels et médicaments doivent y figurer absolument ? Conseils pratiques d’une vétérinaire.

La pharmacie est un lieu incontournable dans l’élevage. « La tenir avec rigueur permet de s’assurer un meilleur confort de travail et une meilleure réactivité », encourage Juliette Pichery, vétérinaire à Vitré et membre du GTV Bretagne. C’est un endroit de stockage, qui doit rester propre et rangé. Il faut être particulièrement rigoureux sur l’hygiène pour ne pas générer de nouvelles pathologies.

Légalement, la pharmacie doit être sécurisée et accessible aux seules personnes autorisées. Il faut veiller à conserver les ordonnances, à bien respecter les dates de péremption et les conditions de conservation des différents médicaments. Pour éviter les pertes ou les utilisations après péremption, choisissez le conditionnement adapté à la taille de votre cheptel. Sur le registre d’élevage doit être consigné chaque intervention, quel que soit le produit et pour tous les animaux. Il contiendra les ordonnances, qu’il faut conserver pendant 5 ans.

Se soigner aux gestes techniques pour être plus réactif dans les soins.

Soigner ses animaux demande d’effectuer des gestes techniques. « Les injections intra-musculaires sont les plus simples. Pour les intra-veineuses, il faut bien cibler la jugulaire et surtout pas la veine mammaire, car vue sa position, il y a plus de risque d’infection, rappelle la vétérinaire. Pour mieux maîtriser ces gestes, des formations « éleveur-infirmier » sont régulièrement proposées par les cabinets vétérinaires, des groupes techniques ».

Le matériel indispensable au soin du troupeau

La pharmacie doit contenir le matériel nécessaire pour la contention et l’examen des animaux :

– Un thermomètre en état de fonctionnement,

– Un licol,

– Une mouchette,

– Plusieurs cordes de tailles différentes pour attacher les animaux (en particulier si on intervient seul),

– Un lève-tête,

– Des cordes de vêlage (à noter : la vêleuse ou le palan doivent également être accessibles facilement),

– Du gel lubrifiant et des gants de vêlage,

– Des produits de désinfection pour le matériel et les animaux.

Il faut aussi y prévoir les outils indispensables à l’administration des traitements :

– Un calf drencher pour le lait ou les sachets repas,

– Un pistolet drogueur pour les traitements par voie orale (sachets, propylène glycol…),

– Des seringues de différentes tailles (50 ml pour les vaches, 10 ml pour les veaux),

– Des aiguilles neuves, vertes pour les vaches, roses pour les veaux,

– Un perfuseur,

– Un lance-bolus/lance-aimant.

Les médicaments indispensables dans la pharmacie d’un élevage

Enfin, la pharmacie doit contenir les spécialités médicamenteuses, adaptées aux pathologies de l’élevage. « Le bilan sanitaire annuel sera l’occasion pour l’éleveur de faire un point avec son vétérinaire sur les pathologies les plus fréquentes, celles pour lesquelles il faut avoir des médicaments d’avance, de discuter de la politique vaccinale », partage Juliette Pichery. En règle générale, il est bon d’avoir à disposition :

– Un antibiotique à large spectre (pénicillines ou tétracyclines par exemple),

– Un anti-inflammatoire non stéroïdien (meloxicam, acide tolfénamique, kétoprofène…),

– Des seringues d’antibiotiques intra-mammaire pour les mammites (à noter : il est judicieux d’avoir des lingettes désinfectantes et des pots stériles pour d’éventuels prélèvements),

– Un antibiotique par voie orale et/ou voie générale pour traiter les entérites néonatales,

– Des sachets repas/réhydratants pour les veaux et de l’argile,

– Des sachets stimulant la rumination pour les vaches,

– Du calcium par voie orale, voire injectable pour les vaches laitières,

– Un stimulant respiratoire pour les veaux en cas de vêlage est difficile,

– Des vaccins, si l’élevage y a recours pour les diarrhées néonatales, le BVD, les affections respiratoires, etc. (attention, ils se conservent au réfrigérateur !)

Des antibiotiques adaptés aux pathologies survenant sur l’élevage : respiratoire/locomoteur…