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En bovin viande

Coûts, valeur ajoutée et productivité : les trois facteurs clés de la résilience


TNC le 25/04/2019 à 10:07
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Crise sanitaire, envolée des prix des matières premières, sécheresse... : les éleveurs de bovins viande font face à de nombreux aléas, d'où l'importance de sécuriser leur système et rendre leurs exploitations moins sensibles aux évènements. Cela passe par la maîtrise des coûts de production, la valorisation des produits avec création de valeur ajoutée et la productivité du travail.

En cette période peu favorable aux éleveurs allaitants en raison des marchés de la viande qui n’évoluent pas ou très peu, il est important de remettre en cause chaque système et améliorer la résilience de l’exploitation pour la rendre plus résistante aux crises.

Sur le même sujet : La résilience : un équilibre à trouver sur chaque exploitation

Coûts de production, valeur ajoutée et productivité : clés du succès

Les réseaux d’élevage Inosys ont suivi 139 exploitations naisseurs et naisseurs-engraisseurs, avec ou sans cultures, durant 9 ans et ont relevé les modes de pilotage qui les rendent plus robustes ou flexibles face aux aléas. Les fermes les plus résilientes se situent alors dans le tiers supérieur en termes de revenu moyen sur la période et les meilleures d’entre elles conservent ce niveau de revenu de façon constante.

Pour être résilient en bovin viande, trois modes de pilotage des élevages se distinguent : la maîtrise des charges, la productivité du travail et la création de valeur ajoutée. (©Idele)

On trouve alors les économes (maîtrise des charges et performance du troupeau), les résilients par la valeur ajoutée (niveau de valorisation des produits supérieur à la moyenne) et les résilients par la productivité du travail (tailles d’exploitation et de troupeau plus importantes en maîtrisant les coûts et investissement). Ainsi, ces trois critères permettent d’obtenir le meilleur revenu malgré les aléas.

Gilles Dubin est naisseur-engraisseur de Charolais sur 75 ha dans les Deux-Sèvres. Il tente d’être autonome au maximum en limitant ses achats d’aliments extérieurs (prairies, mélanges céréaliers, luzerne, etc.). L’éleveur limite également ses charges de mécanisation : « Je n’ai qu’un tracteur et une désileuse, le reste est en Cuma. » Il conseille alors : « Le mieux est de travailler en groupe, rencontrer d’autres éleveurs, échanger. Ça donne de l’inspiration et ça permet de remettre son système en cause. »

Retrouvez d’autres témoignages ainsi que l’étude complète de l’Idele sur la page : La résilience des systèmes bovins viande face aux aléas