28 exploitations bovines touchées par la grippe aviaire aux Etats-Unis

Après la détection de deux premiers cas de grippe aviaire dans deux élevages laitiers le 22 mars, la maladie se propage aux Etats-Unis, avec des foyers dans 8 États. En cause, les contacts avec la faune sauvage, mais également le contact avec des bovins infectés.

Deux semaines après la découverte des premiers cas de grippe aviaire au Texas et Kansas, puis au Nouveau Mexique, le virus de l’influenza se propage aux Etats-Unis. D’après l’USDA (le département de l’Agriculture aux Etats-Unis), 8 États comptent des foyers d’influenza aviaire sur bovins au 16 avril 2024. Parmi eux figure l’Idaho, le Dakota du Sud, le Michigan, l’Ohio, le Kansas, le Nouveau Mexique, le Texas et la Caroline du Nord. Au total, le pays recense 28 foyers d’influenza aviaire (virus H5N1) affectant les bovins.

« On pense que les oiseaux migrateurs sauvages sont à l’origine du virus. Cependant, l’enquête menée à ce jour comprend également certains cas où la propagation du virus a été associée aux mouvements de bétail entre les troupeaux » explique l’USDA dans un communiqué. La maladie semble donc bel et bien pouvoir se transmettre de bovin à bovin. Le virus s’est également propagé vers les exploitations laitières depuis des structures avicoles.

Vigilance sur les mouvements d’animaux

A ce jour, aucun abattage préventif de bovin n’est prévu, étant donné que la « maladie se résorbe d’elle-même », mais la vigilance reste de mise quant aux mouvements d’animaux. « La propagation du virus H5N1 au sein et entre les troupeaux indique qu’une propagation bovine à bovine se produit, probablement par des moyens mécaniques. En conséquence, nous encourageons les producteurs et les vétérinaires à minimiser mouvement des bovins laitiers » poursuit le ministère. Aucune restriction n’a cependant été prise par l’USDA.

L’apparition de l’influenza reste toutefois sans impact sur le marché intérieur. Le pic de production laitier enregistré au printemps, couplé au faible nombre de troupeaux impactés rendent l’épizootie indolore pour la filière laitière américaine. Même constat pour la filière viande. Les vétérinaires d’abattoirs sont chargés d’inspecter les animaux entrant afin d’éviter que des animaux malades se retrouvent dans la chaîne de production.