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Prospective

Vers plus de blé tendre à destination de la nutrition animale ?


TNC le 13/07/2021 à 18:05
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Une part plus importante dirigée vers alimentation animale et une hausse des exports : voici ce qu'on peut retenir du bilan "blé tendre" ébauché pour la campagne 2021-2022 à l'issue du conseil spécialisé "Grandes cultures et marchés céréaliers" de juillet.

Au terme du conseil spécialisé de FranceAgriMer « Grandes cultures et marchés céréaliers » du 13 juillet, Marc Zribi, le chef de l’unité grains et sucre de l’office, a dessiné les premiers traits de ce que pourrait être le bilan 2021-2022 en blé tendre, au vu d’hypothèses de production qui seront mises à jour tout au long de la campagne. Une production qui s’élèverait à un peu plus de 37 millions de tonnes, soit 8 de plus que les estimations pour 2020-2021.

L’expert note deux évolutions probables par rapport à la campagne qui s’achève. D’abord, d’après les professionnels du conseil spécialisé, le poste « nutrition animale » va prendre de l’ampleur : « la demande en Fab (Fabrication d’aliments du bétail) s’annonce très dynamique et le blé tendre va venir concurrencer le maïs ». Conséquence : 5,4 millions de tonnes de blé tendre pourraient en 2021-2022 aller à l’alimentation animale, contre 4,5 millions de tonnes pour 2020-2021. « Ce n’est cependant qu’un retour à des chiffres que l’on a connus ces 20 dernières campagnes », note Marc Zribi. 

Cela porterait le total des utilisations domestiques du blé tendre français à 15,28 millions de tonnes en 2021-2022 contre 14,1 millions de tonnes en 2020-2021.

Autre poste promis à des évolutions : les exportations. D’après les projections du conseil spécialisé, 10,5 millions de tonnes de blé tendre partiraient vers les pays tiers et 7,3 millions de tonnes vers l’Union européenne, (contre respectivement 7,5 et 5,9 millions de tonnes en 2020-2021).

Des chiffres qui approchent ceux de la campagne 2018-2019, et qui, rappelle le responsable, « seront très évolutifs ». Avant d’ajouter que les exports de farine s’annoncent, eux, en baisse pour 2021-2022 en raison d’une « tendance structurelle baissière ».

Exportations toujours : dans les mois qui viennent, les coûts du fret devraient être profitables aux grains français vers les marchés européens et de proximité. Selon le conseil spécialisé, cela devrait être particulièrement criant pour le blé dur, sous réserve de la qualité pastifiable de la récolte.