Accéder au contenu principal
Maïs

Ni trop tard, ni trop tôt : surveiller la météo pour semer au bon moment


TNC le 07/04/2020 à 16:14
fiches_semis-mais

Temps sec, journées ensoleillées : la météo semble propice aux semis de maïs. Attention cependant aux températures et risques de gelées et aux sols parfois encore bien humides par endroits. Alors, quand faut-il se lancer dans les semis de maïs ?

Dans certaines régions, les semis de maïs sont déjà bien entamés, comme en témoignent certains agris sur les réseaux sociaux. Les experts d’Arvalis avertissent : « Même si les conditions climatiques actuelles semblent favorables au démarrage des chantiers de semis, les températures moyennes journalières sont encore faibles, avec de petites gelées matinales. »

Pour rappel, les conditions deviennent favorables à la germination lorsque la température du sol atteint les 10°C. « Les besoins en degrés-jours (base 6) entre le semis et la levée du maïs sont en moyenne de 80°C, +/- 30°C suivant les conditions de sols et de climat. »

Alors quand peut-on semer les maïs ?

Deux conditions sont essentielles pour lancer les semis : une météo favorable et un sol ressuyé. La météo est à bien surveiller pour éviter l’arrivée d’une période froide et humide après le semis qui serait préjudiciable pour la levée du maïs.

Pour un maximum de précision, consultez la météo agricole

En ce qui concerne le sol, il doit être ressuyé sur toute l’épaisseur de la couche arable. Le travail sur sol humide va créer un lit de semence inadapté avec des mottes ou encore un tassement en profondeur qui rendent la levée difficile.

Sur le même sujet : Préparation du sol : plusieurs stratégies possibles

Conseils d’Arvalis pour mesurer la température moyenne du sol :
– Sur sol nu : mesurer à 5 cm de profondeur entre 9h et 10h du matin ou autour de 20h.
– Dans un sol ouvert par un outil : l’influence de l’air ambiant est forte et la température de l’air correspond quasiment à celle du sol nu à 5 cm.

Semis précoces : entre risques et sécurité

Les semis précoces représentent de nombreux avantages : la plante se développe en profitant des jours longs de juin et maximise sa photosynthèse, les températures à cette période permettent de sécuriser la date de récolte (notamment pour les variétés tardives), la floraison est plus précoce ce qui peut lui permettre d’esquiver un potentiel stress hydrique estival…

En revanche, les risques sont à avoir en tête : le gel (même si avec le changement climatique on a presque autant de chance d’être confronté au gel en mai qu’en avril) et surtout le froid et l’humidité après les semis qui ralentissent la levée et rendent le maïs vulnérable aux attaques.

Dans tous les cas et quelle que soit la stratégie, la fertilisation starter localisée au semis favorisera l’implantation de la culture.