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Maïs semences

Les stocks européens diminuent pour la deuxième année consécutive


TNC le 30/10/2018 à 15:09
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Les stocks européens de semences de maïs sont en baisse pour la seconde année consécutive, explique la FNPSMS, qui regroupe les producteurs de semences de maïs et de sorgho.

Alors que les récoltes de maïs semence se terminent, la FNPSMS (Fédération nationale de la production des semences de maïs et de sorgho) annonce une baisse des stocks européens de semences de maïs, pour la seconde année consécutive. « La campagne 2017/18 avait été marquée par un tassement du programme de multiplication en Europe, dans un contexte de marché grain et fourrage stable lors des semis 2018 ». Mais cette année, « les surfaces européennes de maïs semence mises en place pour l’approvisionnement des marchés 2019 ont connu un rebond de 7 %. »

« Avec des rendements semenciers prévus à 100 % de l’objectif au niveau européen, et des signaux positifs des marchés grain et fourrage pour les semis 2019, l’écoulement des stocks est amené à se poursuivre », explique la FNPSMS.

« Côté production, la France renforce sa position de leader avec un programme à 58 500 ha et des résultats techniques à 97 % de l’objectif, preuve de la résilience de son réseau au cœur d’une année climatique particulièrement compliquée. » « Environ 60 600 ha étaient prévus en France, complète Pierre Blanc, membre du bureau de la FNPSMS. Mais environ 2 000 ha ont été endommagés par la grêle. Après quatre ans de baisse, c’est une belle remontée des surfaces françaises cette année. »

La France est le premier exportateur mondial de semences de maïs

« Si la Pologne et la Russie rencontrent des difficultés, les principaux fournisseurs européens devraient répondre présents, garantissant un disponible suffisant pour satisfaire un marché maïs en reprise, et toujours demandeur du meilleur de la génétique. »

En Europe de l’Ouest, « les difficiles implantations de colza et de céréales à paille ouvrent des perspectives favorables au maïs grain ». Par ailleurs, la sécheresse 2018 aura rendu difficile la reconstitution des stocks fourragers en Europe du Nord, justifiant des semis de maïs fourrage orientés à la hausse. Plus à l’Est, regagnant en compétitivité, le maïs pourrait repartir à la hausse lors des prochains semis en Russie et en Roumanie, alors que le développement en Ukraine devrait se poursuivre, tiré par l’export. »

La France est le premier exportateur mondial de semences de maïs. Mais la production est menacée, selon Pierre Pagès, président de la FNPSMS, par la décision de la Cour de justice de l’Union européenne sur les plantes issues des nouvelles techniques, notamment issues de la mutagenèse. « Le maïs semences, c’est avant tout de la génétique. La décision de la CJUE de cet été est un très mauvais signal pour l’agriculture française et européenne, mais aussi pour les consommateurs. Nous avons la capacité à répondre aux enjeux sociétaux avec les nouvelles techniques. Les agriculteurs ont besoin de ces techniques génétiques pour pallier la suppression de solutions chimiques pour produire dans de bonnes conditions. Si les producteurs n’ont ni les solutions chimiques, ni les solutions génétiques, ce sera de plus en plus compliqué », a-t-il réagi.