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En Bretagne, on sème les couverts dès la récolte, avec la moissonneuse-batteuse


TNC le 17/02/2021 à 15:26
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Pour favoriser la levée des couverts végétaux, les équipes de la chambre d'agriculture de Bretagne testent leur semis dès la récolte sur la station de Kerguéhennec (Morbihan). Pour cela, ils ont mis au point un prototype de « moissonneuse-batteuse semeuse ». Retrouvez plus de détails sur son fonctionnement.

La semaine dernière, l’équipe de Farming Together s’est rendue sur le site expérimental de la chambre d’agriculture de Bretagne. L’ambition de cette station : trouver des solutions aux différentes problématiques actuelles des agriculteurs. Les équipes travaillent sur plusieurs types d’essais aussi bien en  conventionnel, en  agriculture de conservation des sols, qu’en agriculture biologique. Et parmi les diverses thématiques étudiées : les couverts végétaux. 

Semer les couverts le plus tôt possible

« On s’est rendu compte que pour avoir des beaux couverts à forte biomasse, il est important de les semer précocement et sans bouleverser le sol, de façon à garder la fraîcheur.  […] Hors en Bretagne, la récolte des céréales se fait généralement autour de fin juillet-début août et comme il y a beaucoup d’exploitations, le ramassage de la paille fait que les semis des couverts végétaux sont relayés à plus tard », note David, chef de cultures de la station de Kerguéhennec.

Les équipes ont donc choisi de tester le semis des couverts dès la récolte, avec un prototype de «  moissonneuse-batteuse semeuse ». « Nos essais montrent qu’ on gagne au minimum une semaine sur la date de semis, et pour une dérobée fourragère, c’est environ 1 à 1,5 t de matières sèches (MS) en plus au moment de la récolte à l’automne. Ce qui est plutôt intéressant, sans compter les bénéfices sur le plan agronomique (structure du sol…) », ajoute David.

« La vitesse de récolte pilote la vitesse de semis »

Concernant ce prototype, les équipes de la station de Kerguéhennec ont utilisé l’élément semeur Xeos Pro de chez Sulky, qui permet de « ne pas bouleverser le sol et ainsi d’ éviter la levée des adventices. […] Le rappui de la roulette est très important pour favoriser un bon contact terre-graine ». « Aucune modification n’a été réalisée sur la barre de coupe. Le système d’attelage est positionné sur la moissonneuse-batteuse, où l’on vient attacher la ligne de semis et les tuyaux sont branchés sur le semoir électrique. […] Sur la route, on replie les extensions à l’avant et on se retrouve dans un gabarit adapté », précise le chef de cultures. 

« La ligne de semis est indépendante. Pour faciliter le travail du chauffeur, dès qu’on lève la coupe, la distribution s’arrête, et inversement. C’est un semoir DPA (débit proportionnel à l’avancement) : c’est donc la vitesse de récolte qui pilote la vitesse de semis. » Les équipes sont plutôt satisfaites de ce prototype qui répond aux objectifs de départ. Reste encore quelques détails à régler car si « l’outil fonctionne très bien pour les petites graines, type phacélie, moutarde, radis, lin…, cela est compliqué pour les maïs (Cive) ou les féveroles par exemple. 

Pour en découvrir davantage sur cette « moissonneuse-batteuse semeuse » et sur la station de Kerguéhennec : 

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