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Lin fibre

« Maîtriser le peuplement dès le semis »


TNC le 21/02/2019 à 16:31
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Dès le semis, les pratiques peuvent avoir une influence sur la régularité du lin fibre et sur la rentabilité de la linière ensuite. Il convient donc de « bien maîtriser les paramètres sol, semences et semoir », selon le Gnis.

Avec l’augmentation des surfaces de lin fibre, le Gnis rappelle qu’il est « essentiel d’être vigilant sur le choix des parcelles, la qualité de la terre, les reliquats d’azote, la rotation et enfin la présence habituelle d’adventices tels que le liseron et les graminées ». En effet, ces nombreux facteurs participent à la « rentabilité d’une linière ».

Côté préparation du sol, la régularité est de rigueur.

« Pour une levée rapide, régulière et homogène, le sol doit être bien préparé en surface et en profondeur. Il est recommandé de :

  • prévoir 6 à 7 ans de rotation entre 2 cultures de lin ;
  • privilégier une céréale comme précédent ;
  • ramasser la paille après la récolte et surtout laisser peu de résidus ou les broyer ;
  • reprendre les terres en condition de sol bien ressuyé à très bien ressuyé ;
  • vérifier l’humidité sur toute la profondeur du sol sur environ 25 cm ;
  • ne pas laisser un sol « soufflé », préparer une terre fine et régulière en surface et rappuyer en profondeur ».

Peu importe l'(les) espèce(s) choisie(s) en interculture, il est primordial de « s’assurer que les résidus de cette dernière ne viennent pas perturber le bon positionnement de la graine et le bon développement de la plantule ».

Un bon réglage du semoir

Toutes les graines doivent être à la même profondeur afin « d’éviter des levées échelonnées. La régularité sur la ligne aura donc toute son importance ». Le Gnis préconise de « semer à 1 cm de profondeur » et privilégie l’utilisation de semoirs à disques. Autres conseils : « éviter les traces de roues en utilisant du matériel adapté », « prendre en compte si possible les prévisions météorologiques et éviter ainsi une période de pluie après le semis pour limiter les risques de battance ».

Utiliser de bonnes semences et à la bonne dose

Le Gnis recommande également d’utiliser de très bonnes semences. « En lin, les exigences sont fortes et déjà la norme officielle du taux de germination est particulièrement élevée. Cinq maladies sont contrôlées dans le cadre de la certification des semences : l’alternaria, le botrytis, le colletotrichum, le fusarium et le phoma ». Et les résultats montrent globalement « une absence de maladie pour les semences certifiées de lin » sur plusieurs années.

Autre point sur la densité de semis : l’objectif de peuplement à la récolte doit « être converti en dose de semis. Pour calculer la dose de graines à semer, il vous faudra en plus prendre en compte les conditions de semis, la date de semis et la taille des graines ». Vous pouvez ensuite convertir la dose de semis en kg/ha en fonction du tableau suivant.

Convertir la dose de semis en kg/ha (©Gnis)

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