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Filière

« L’intérêt du blé dur reste important dans les zones de production »


TNC le 19/10/2021 à 16:42
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Selon la filiere ble dur, il est preferable de prevoir une place pour la culture chaque annee dans son assolement pour reduire les aleas economiques. (©TNC)

« Entre le prix, la qualité et les aléas en culture, la variabilité du résultat économique de la culture de blé dur est forte. » Cela reste néanmoins « une culture intéressante » et compétitive, soutient la filière blé dur.

Même s’il est difficile de « projeter les performance de la culture d’une campagne sur l’autre », « l’intérêt du blé dur dans les zones de production reste important », affirment Frédéric Gond et Matthieu Killmayer, respectivement président du comité de pilotage de la filière blé dur et animateur de la filière blé dur chez Arvalis. 

Pour cette campagne 2021, la production est notamment estimée à 1,55 Mt, selon les dernières estimations d’Agreste au 1er octobre 2021 : soit une augmentation de 17,4 % sur un an, mais un recul de 8,7 % comparé à la moyenne quinquennale 2016-2020. Le blé dur afficherait un rendement moyen de 54,1 q/ha cette année (+ 3 % par rapport à 2020). 

« Prévoir une place pour le blé dur chaque année »

Pour Frédéric Gond et Matthieu Killmayer, le blé dur est, par exemple, « moins gourmand en intrants et plus productif que le blé tendre ». Pour le dire, les deux experts s’appuient notamment sur l’analyse des données de l’Observatoire Arvalis-Unigrains et des données CER dans les départements de la Haute-Garonne, du Loir-et-Cher et de la Vendée.

« En moyenne sur les 13 ans, le différentiel de marges brutes entre blé dur et blé tendre est ainsi de 470 €/ha en Vendée, 260 €/ha en Haute-Garonne et 130 €/ha dans le Loir-et-Cher. La variabilité des résultats est importante entre deux années mais il est difficile de ne choisir ces années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année sur l’autre ». Selon les deux experts, « il est donc préférable de prévoir une place pour le blé dur chaque année dans son assolement pour réduire les aléas économiques, car « viser les bonnes années » est risqué ». 

« Ces calculs sont issus d’observations réelles, prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation que ce soit en blé dur ou en blé tendre. » (©Observatoire Arvalis-Unigrains – données CerFrance – prévisions Arvalis)

Pour accompagner les producteurs et renforcer la durabilité de la filière, « des travaux sont actuellement conduits avec l’appui d’Arvalis, afin de rendre le blé dur plus résilient dans les assolements et limiter les risques techniques ou économiques ». Des recherches sont, par exemple, engagées sur « la tolérance variétale aux aléas climatiques et aux maladies mais aussi sur les leviers technico-économiques au sein des exploitations productrices de blé dur ».

Voir aussi : Variétés de blé dur : tour de France des résultats d’essais 2021