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Marché du blé

De possibles « belles opportunités » grâce à un marché « plutôt équilibré »


TNC le 29/08/2019 à 15:00
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Selon Agritel, la situation actuelle sur le marché du blé « est moins confortable » que lors des précédentes campagnes. Les disponibilités des principaux exportateurs sont en nette hausse, mais la relance de la consommation chez les principaux importateurs laisse envisager « de belles opportunités » pour les blés français.

La situation du marché du blé chez les huit principaux exportateurs mondiaux – Europe, Russie, Ukraine, Kazakhstan, Etats-Unis, Canada, Argentine, Australie – semble « moins lourde » que les années passées, selon Agritel. Le cabinet de conseil en gestion de risque sur les marchés céréaliers estime « qu’une reprise du commerce mondial de blé tendre est à envisager ».

« On a eu l’an dernier une baisse du commerce chez les huit principaux exportateurs, une première depuis 2012-2013 », explique Nathan Cordier, analyste chez Agritel. « Aujourd’hui, le marché du blé n’est pas un marché lourd, mais un marché plutôt équilibré. Il pourrait y avoir de belles opportunités. »

Dans le bassin de production de la mer Noire, l’expert relève une « stabilité des disponibilités ». « Les disponibilités cumulées des trois pays de la mer Noire – Russie, Ukraine, Kazakhstan – ne s’affichent qu’en très légère hausse par rapport à l’an dernier. Leurs exports devraient s’afficher en très légère baisse à 59,1 Mt, ce qui laissera aux autres pays exportateurs des opportunités avec le retour attendu des acheteurs internationaux ».

De son côté, « l’Europe devrait exporter un volume total de 26 Mt de blé, le plus haut de ces trois dernières campagnes, conservant sa troisième place au rang des exportateurs internationaux, après la Russie et les Etats-Unis. Autre point à souligner, la consommation de blé à destination de l’alimentation animale est en hausse de + 4,5 Mt, atteignant ainsi 56,5 Mt, du fait de l’écart de prix réduit entre le blé et le maïs. »

Des stocks de fin de campagne attendus en légère hausse

À l’exception de l’Australie, « les disponibilités sont conséquentes chez les autres exportateurs » pour cette campagne de commercialisation 2019-2020. « Les Etats-Unis démarrent la campagne avec des stocks encore très importants à 29,2 Mt, ce qui représente le troisième plus haut niveau depuis 2000. À l’inverse, le Canada débute la campagne 2019-2020 avec des stocks de blés (tous blés confondus) au plus bas depuis 2008-2009 à 4,7 Mt. Ils absorberont donc le bon niveau de production attendu, qui devrait s’établir à 32,5 Mt alors que les premières coupes ont débuté après la mi-août. Les disponibilités du pays seront donc une nouvelle fois confortables. »

« L’Argentine devrait atteindre cette année un record de production supérieur à 20 Mt du fait de surfaces au plus haut depuis la campagne 2007-2008. De plus, les conditions sont pour le moment idéales avec des semis qui se sont déroulés dans d’excellentes conditions.

Ainsi, « les stocks des grands exportateurs sont estimés en fin de campagne à 60,9 Mt en très légère hausse de + 0,3 Mt par rapport à la campagne 2018-2019. Ces stocks sont annoncés stables alors que les disponibilités bondissent de près de 16 Mt chez les 8 principaux exportateurs mondiaux, entraînant une baisse des prix par rapport à la campagne 2018-2019. Cette dernière relance la consommation chez les grands importateurs, augmentant donc les exports prévisionnels de près de + 7 Mt, qui atteignent 163 Mt. Par ailleurs, l’utilisation de blé en consommation animale devrait également augmenter de + 8 Mt au vu des écarts de prix réduits entre le blé et le maïs.