Le Staff lance une application web d’information sur cette pratique
TNC le 11/10/2018 à 09:41
Développer la connaissance concernant la pratique des cultures en mélange variétal, tel est l'objectif du Syndicat des trieurs à façon de France avec le lancement de leur application web d'information. Parmi les informations recueillies auprès des agriculteurs concernés : nombre et nom des variétés du mélange et objectif principal attendu.
Le Syndicat des trieurs à façon de France (Staff) a annoncé, fin septembre dernier, le lancement d’une application web d’information sur la pratique des cultures en mélange variétal. Depuis plusieurs années, « les professionnels de la semence indépendante observent la hausse constante des pratiques de la culture en mélange parmi leur clientèle d’agriculteurs », indique le Staff. « Notre dernière enquête professionnelle réalisée auprès de nos adhérents indique que la proportion était déjà de 20 % en 2017 au sein de notre clientèle. Cependant, nous constatons que nos clients ne bénéficient d’aucun conseil agricole », constate Sylvain Ducroquet, président du Staff.
L’objectif de cet outil : « participer au développement de la connaissance sur le sujet des cultures en mélange variétal ». « Comment composer son mélange ? Combien et quelles variétés associer ? Les questions sont nombreuses mais nous manquons d’informations pour répondre à nos clients, qui ne manquent pas de nous interroger à chacun de nos chantiers », poursuit le représentant des professionnels de la semence de ferme.
Depuis septembre, tous les trieurs membres sont donc invités à qualifier avec leurs clients agriculteurs les chantiers de semences en mélange. Parmi les informations essentielles à recueillir : nombre et nom des variétés et objectif principal attendu. Les premières remontées d’informations des chantiers 2018 sont déjà disponibles en ligne sur le site du Staff. Pour le moment, « 12 % des agriculteurs interrogés déclarent pratiquer la culture en mélange pour la première fois cette année », indique le Staff. Et les premières informations recueillies révèlent comme principal objectif des agriculteurs :
- la sécurisation de la production (45 %) ;
- la simplification du travail (16 %) ;
- la réduction des coûts d’intrants (23 %) ;
- la curiosité (6 %) ;
- la lutte contre les adventices (5 %) ;
- la valorisation des terres à faible potentiel (2 %) ;
- l’augmentation du rendement arrive en dernière place (1 %).
Ces résultats ne sont pas définitifs et vont pouvoir encore être enrichis. D’ici la fin de l’année, cette base de données « devrait constituer la principale source d’informations sur la culture en mélange jamais rassemblées en France, voire en Europe », souligne le Staff.