Mercosur : la FNSEA appelle à une mobilisation mercredi pour interpeller Macron


AFP le 09/11/2025 à 17:32
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La FNSEA va organiser une mobilisation mercredi 12 novembre, sans plus de précision pour l'instant. (© TNC)

La FNSEA a appelé dimanche ses troupes de la région Occitanie à une « mobilisation » pour interpeller mercredi à Toulouse Emmanuel Macron, dont elle n'a pas digéré les propos « positifs » au sujet d'un possible accord commercial entre l'UE et des pays du Mercosur.

Ces propos ont suscité « la consternation et l’incompréhension du monde agricole », ce qui conduit la FNSEA, aux côtés des Jeunes Agriculteurs, à « se mobiliser pour aller à la rencontre du président » à Toulouse, et « solliciter un entretien », a déclaré à l’AFP Jérôme Despey, premier vice-président du puissant syndicat agricole, confirmant une information du Figaro.

Jeudi, au Brésil, Emmanuel Macron s’était dit « plutôt positif » sur la possibilité d’accepter cet accord commercial décrié en France, tout en affirmant rester « vigilant ».

« Importer des produits qui ne sont pas produits dans les mêmes conditions que les nôtres, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », a déclaré M.

Despey, qui a évoqué « les crises successives » auxquelles sont confrontés les agriculteurs et la hausse de leurs coûts de production.

Dimanche, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a tenté d’apaiser la colère du monde agricole, en assurant que la France « ne signera pas un accord » qui « condamnerait » ses agriculteurs.

Elle a évoqué des « lignes rouges » de la France, soit une « clause de sauvegarde » agricole, des mesures miroir imposant aux produits importés des normes équivalentes à ceux produits en Europe, ainsi qu’un renforcement des contrôles sanitaires.

On n’a aucun élément qui nous permet de dire comment ces contrôles vont être réalisés

« On n’a aucun élément qui nous permet de dire comment ces contrôles vont être réalisés », a réagi M. Despey, pour qui les éléments avancés par Mme Genevard, s’ils sont « justes », ne suffisent pas à rassurer le monde agricole.

« C’est le président de la République qui va être amené à prendre une position pour la France », a indiqué M. Despey, qui souhaite « une position qui soit ferme et qui soit prise par rapport au président de la République pour ne pas ratifier cet accord parce qu’aujourd’hui il n’y a aucune garantie ».

En parallèle, M. Despey a évoqué, sans plus de précisions, une visite prévue du président de la FNSEA Arnaud Rousseau à l’Elysée cette semaine, pour évoquer ces sujets.

La visite du président Emmanuel Macron à Toulouse s’inscrit dans un tour de France pour sensibiliser sur les effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux, son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat.