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Assemblée générale

Un bilan plutôt positif malgré l’inflation pour les Maîtres laitiers du Cotentin


TNC le 20/09/2023 à 18:00
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Les résultats consolidés de l’ensemble des activités du groupe aboutissent à un résultat net de 17,6 millions d’euros, en léger retrait par rapport à l’année précédente.

Au cours de l’assemblée générale des Maîtres laitiers du Cotentin, qui s’est tenue le 5 septembre, Valérie Blandin, présidente de la coopérative, a décrit une année exceptionnelle par ses difficultés. Le contexte inflationniste, qui fait flamber les charges opérationnelles, contraint à des réajustements réguliers des prix du lait.

Une année hors norme. C’est ainsi que Valérie Blandin, présidente des Maîtres laitiers du Cotentin, a qualifié 2022 au cours de l’assemblée générale de la coopérative, qui s’est tenue le 5 septembre dernier à Valognes (Manche). « Début 2022, la poussée inflationniste, démarrée fin 2021 par la reprise de l’activité économique mondiale, s’accélère. Les cours mondiaux du beurre et de la poudre de lait s’envolent et les cotations des matières végétales atteignent des sommets au cours du premier semestre », a-t-elle rappelé.

Devant cette situation, qui a provoqué une envolée des charges opérationnelles sur les exploitations, la coopérative a eu la volonté de maintenir un prix du lait qu’elle qualifie de « décent » et s’est adaptée tout au long de l’année.

Couvrir l’augmentation des coûts de production

« Aujourd’hui, la stratégie adoptée par le conseil d’administration amène un prix moyen à 486 €/1000 l contre 395,06 €/1000 l en 2022, soit une augmentation de près de 91 €/1000 l pour les laits segmentés et 538,69 €/1000 l contre 525,93 €/1000 l en 2022 en lait biologique », a détaillé Valérie Blandin. Elle estime, ce faisant, « avoir atteint l’objectif de couvrir l’augmentation du coût de production estimé par l’Idele à 70 €/1000 l… ». D’après elle, c’est la coopérative, en tant que modèle économique Producteur – Transformateur — Distributeur, qui permet cela, grâce à « sa résilience et à la robustesse de ses fondamentaux ».

Les comptes soumis à rude épreuve

Le soutien des prix payés aux producteurs a cependant des conséquences sur la situation financière de la coopérative. Guillaume Fortin, son directeur, a en effet rappelé qu’elle aussi, subissait les conséquences de l’inflation, alors que la plupart des négociations avec les centrales de la grande distribution française vivaient sous l’égide du tempo de la loi Egalim2 avec bien souvent des mises en place tarifaires tardives. « Ce décalage évident entre nos coûts subis et les répercussions tardives explique grandement l’impact rude reflété dans nos comptes et les résultats de notre coopérative », a-t-il commenté.

Il a révélé qu’à l’inverse, le réseau de distribution France Frais a montré sa capacité à continuer sa croissance organique. « Son développement des affaires et le passage des augmentations réalisées étape par étape ont permis de préserver les marges dans cette forte période inflationniste. », a-t-il affirmé.

Par conséquent, les résultats consolidés de l’ensemble des activités du groupe aboutissent à un résultat net de 17,6 millions d’euros, en léger retrait seulement par rapport à l’année précédente.