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Retraites agricoles

Revalorisation des petites retraites agricoles confirmée au 1er novembre


AFP le 23/04/2021 à 15:03

Les petites retraites agricoles seront revalorisées à compter du 1er novembre, a confirmé vendredi dans le Puy-de-Dôme le Premier ministre Jean Castex qui veut « tout faire » pour rendre « attractif » le métier d'agriculteur.

L’entrée en vigueur de cette revalorisation, qui relève les retraites des anciens chefs d’exploitation agricole à un niveau plancher de 85 % du Smic net (au lieu de 75 % actuellement), était prévue pour le 1er janvier 2022 au plus tard mais est donc anticipée de deux mois.

« Concrètement, pour 227 000 chefs d’exploitations agricoles, ça représentera en moyenne 100 euros de plus par mois. C’est une avancée forte, qui était attendue, qui était nécessaire », a fait valoir Jean Castex lors d’un déplacement à Maringues (Puy-de-Dôme).

Pour bénéficier de la revalorisation annoncée, il faut avoir eu une carrière complète et justifier de 17 ans et demi comme chef d’exploitation agricole. Le niveau de 85 % du Smic représente 1 046 euros net de pension par mois, supérieur au minimum vieillesse (907 euros par mois).

Cette revalorisation coûtera 280 millions d’euros chaque année et sera financée par la solidarité nationale, a-t-on précisé de source gouvernementale. Il faut « tout faire pour rendre ce métier attractif » et cela « passe aussi par des retraites qui soient garanties à un niveau décent », a souligné vendredi Jean Castex.

Le chef du gouvernement a assuré les agriculteurs de la volonté du gouvernement de « les accompagner » face aux « multiples crises » qu’ils rencontrent, car « la France a besoin de ses agriculteurs, de son agriculture, c’est une question de souveraineté, une question de qualité de l’alimentation, de sauvegarde de nos campagnes et nos paysages ».

« Cette mesure était d’autant plus urgente que près de la moitié des agriculteurs et des agricultrices seront en situation de prendre leur retraite dans les dix années à venir et que les montants des retraites et les pensions versées actuellement sont les plus basses de tous les secteurs d’activité », ont réagi les Chambres d’agriculture, dans un communiqué.

« Cependant, cette revalorisation reste limitée aux carrières complètes des chefs d’exploitation et laisse de côté les conjoints et les aides familiaux, souvent invisibles mais pourtant indispensables, dont la pension minimum reste fixée à 555 euros par mois », regrettent-elles.

« C’est une première marche car cela ne règle pas la question des retraites des conjointes de chef d’exploitation, qui sont à des niveaux plus bas », a aussi souligné le syndicat majoritaire FNSEA, affirmant que c’était « la prochaine bataille ».

Le chef du gouvernement a par ailleurs assuré les agriculteurs de la volonté du gouvernement de « les accompagner » face aux « multiples crises » qu’ils rencontrent, car « la France a besoin de ses agriculteurs, de son agriculture, c’est une question de souveraineté, une question de qualité de l’alimentation, de sauvegarde de nos campagnes et nos paysages ».