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Tereos

Rendez-vous en juin pour se prononcer sur l’ouverture de capital


AFP le 08/03/2019 à 18:06

La direction de Tereos, premier groupe sucrier de France, et les coopérateurs « frondeurs », qui contestent la gestion de la coopérative, se sont donné rendez-vous en juin pour une assemblée générale ordinaire, lors de laquelle ils se prononceront sur le projet d'ouverture du capital.

Les coopérateurs « frondeurs » ont ainsi pris acte, vendredi, d’une décision du juge des référés du tribunal de Saint-Quentin (Aisne) : ils avaient lancé une pétition réclamant la convocation d’une assemblée générale anticipée afin de révoquer le conseil de surveillance de Tereos, mais celle-ci est désormais enterrée. Le juge des référés, auquel les coopérateurs demandaient d’organiser le contrôle de la pétition en préservant la confidentialité de ses signataires, par crainte de représailles, a débouté les coopérateurs jeudi, ont indiqué Tereos et les coopérateurs. Tereos y voit un « coup d’arrêt aux tentatives de déstabilisation » de la coopérative. L’Association de défense des coopérateurs (ADCT) a renoncé à faire appel, donnant rendez-vous à l’assemblée générale ordinaire de juin.

La direction du groupe a d’ores et déjà qualifié cette échéance de « cruciale », annonçant la mise à l’ordre du jour de la question du projet d’ouverture du capital, alors que le groupe a conquis l’an dernier le statut de deuxième sucrier mondial (marque Béghin Say), mais demeure lourdement endetté à hauteur de 2,3 milliards d’euros, selon les derniers chiffres communiqués. Cette situation financière difficile a provoqué une crise de gouvernance qui a abouti à l’exclusion de trois coopérateurs du conseil de surveillance à l’été dernier. Ces derniers ont été réintégrés depuis, sur décision de justice, une décision dont Tereos a toutefois fait appel. Les « frondeurs » espèrent, avec l’ADCT, retoquer ce projet d’ouverture du capital, lors de l’assemblée générale plénière, qui aura lieu le 26 juin prochain. Auparavant, les assemblées de régions auront élu des conseillers de région, sortes de « grands électeurs », chargés de porter la voix des coopérateurs lors de l’assemblée plénière. « On pense que dans la plaine, les gens sont contre l’ouverture de capital », a déclaré à l’AFP François-Xavier Beaury, président de l’ADCT, mais il s’inquiète d’un vote final qui ne serait pas en phase avec l’opinion générale des cultivateurs, les conseillers de région, « en prise directe avec le directoire », étant d’avantage influencés par ce dernier.