Accéder au contenu principal
Négoce agricole

Louis Dreyfus profite de sa cure de minceur


AFP le 26/03/2019 à 09:44

Le groupe de négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC) a vu son bénéfice net part du groupe augmenter de 12 % en 2018, bénéficiant du recentrage de ses activités sur fond de volatilité des matières premières agricoles due à la guerre commerciale USA-Chine.

Le groupe, qui fait partie des quatre géants mondiaux « ABCD » du négoce de matières premières agricoles (avec les américains ADM, Bunge, et Cargill), a réalisé un bénéfice net de 355 millions de dollars contre 317 millions en 2017, indique un communiqué diffusé lundi. Son chiffre d’affaires a décru de 4,1 % à 36,5 milliards de dollars contre 38 milliards en 2017, en raison de ventes d’actifs menées dans l’année pour faire face à la crise, notamment la cession de ses engrais et métaux en Australie. En avril, le groupe avait néanmoins annoncé l’acquisition de Sinarmas Natural Resources Foodstuff Technology, un centre de trituration (une méthode de broyage) de graines de soja dans le port de Tianjin en Chine. LDC qui s’est recentré sur ses activités fondamentales, les céréales, le soja, le café et le coton, a aussi connu d’importants changements au niveau de sa gouvernance en 2018.

Fin septembre, le groupe familial basé à Rotterdam et non coté en Bourse, a annoncé les démissions de son PDG, Gonzalo Ramirez Martiarena, remplacé par le Britannique Ian McIntosh (57 ans), et de son directeur financier, Armand Lumens. L’an passé, le résultat d’exploitation Ebidta a fait un bond de 31 % à 1,048 milliard de dollars contre 800 millions en 2017 « dans un environnement de marché caractérisé par des tensions commerciales internationales », a souligné le groupe dans un communiqué. LDC, qui est le seul non américain des quatre grands du commerce mondial des céréales et oléagineux, a en particulier réalisé une bonne performance dans le domaine de la trituration de soja, grâce à une « stratégie de couverture » sur le marché des oléagineux soumis à de fortes fluctuations, qui lui a permis de bénéficier d’« opportunités de marché ».

En clair, le groupe a bénéficié de la volatilité des cours due à la guerre commerciale menée entre les USA et la Chine. Ses opérations en matière de jus de fruit se sont aussi améliorées, et l’activité négoce a profité de «performances» du coton et d’une amélioration du sucre et du riz. Pour Ian McIntosh, ces résultats démontrent la capacité du groupe « à faire face au défi de gérer des tendances différentes sur les plateformes de marché ainsi que les retombées des tensions commerciales mondiales ».