L’Esa d’Angers veut « renforcer la visibilité des femmes du monde agricole »

« Participer à la formation des acteurs du monde agricole à la question de genre, accroître la place des femmes dans ce secteur et rendre ses métiers plus attractifs pour elles ». L’École supérieure des agricultures d’Angers crée la chaire d’enseignement « agricultures au féminin » avec ce triple objectif.

« Former, soutenir, inspirer » sont les maîtres-mots de la nouvelle chaire d’enseignement « agriculture au féminin » de l’École supérieure des agricultures d’Angers. Celle-ci a été lancée, le 20 février, dans le cadre des 2e Rencontres nationales du retour à la terre et de l’avenir des territoires organisées sur son campus avec l’association Back To Earth, « après plusieurs mois de travail sur les questions de genre et de nombreux échanges avec le monde agricole ».

« Pour des filières agricoles plus ouvertes, diverses et attractives »

Financée par le fonds de dotation de l’école, le Campus des agriculteurs, pour une durée initiale de trois ans, elle vise à former et mobiliser les acteurs du secteur sur les sujets liés à la mixité en agriculture, afin d’améliorer la visibilité des femmes dans le milieu agricole, dans les exploitations, les entreprises, les instances décisionnelles, et l’attractivité des métiers à leur égard.

« Nous contribuerons ainsi à rendre les filières agricoles et alimentaires plus ouvertes, plus diverses, plus attractives. Pour cela, nous rallions tous ceux qui sont concernés – entreprises, associations engagées comme Vox Demeter et Back to Earth, étudiants et enseignants – autour d’un réseau de femmes inspirantes », présente Nicolas Brouté, directeur des relations entreprises, alumni, mécénat et porteur de la chaire « agricultures au féminin ».

Faciliter leur accès aux métiers, aux financements, aux marchés

À travers la chaire, seront soutenues « des initiatives entrepreneuriales et l’accès des femmes aux métiers, marchés, financements et opportunités » en agriculture. Des bourses d’excellence seront allouées à « de jeunes talents féminins » pour récompenser « leur engagement et leurs réalisations », et les aider dans la mise en œuvre de leurs projets.

Des programmes de mentorat permettront de les accompagner dans leur parcours professionnel. Leur montée en compétences et leur réussite seront favorisées par le partage de connaissances et d’expériences, en faisant notamment intervenir des experts. Des modules, ateliers, conférences seront consacrés, spécifiquement, à cette thématique. Pour susciter des vocations, des actions de promotion sont aussi prévues dans les lycées et collèges, avec des témoignages d’agricultrices.

Des travaux de recueil d’information, d’analyse et de recherche seront également menés en interne et en externe, grâce à des partenariats, dans notre pays et à l’étranger. Des événements ponctuels rassembleront toutes les parties prenantes : webinaires, tables rondes, colloques. Afin de suivre les évolutions du monde agricole, l’Esa avait déjà mis en place les chaires « Agriculture écologiquement intensive » et « mutations agricoles ».