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Campagne céréalière 2021-2022

Les exportations françaises de blé, d’orge et de maïs revues à la baisse


TNC le 10/06/2022 à 18:21
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Le bilan français d'exportations de céréales devrait être moins bon qu'envisagé il y a quelques mois. (©Pixabay)

Alors que la campagne céréalière 2021-2022 touche à sa fin avant l’arrivée de la nouvelle récolte, FranceAgrimer a revu à la baisse ses prévisions d’exportations françaises de blé, d’orge et de maïs. Malgré un blé français « parmi les plus compétitifs sur le marché international », le contexte de prix très élevés freine fortement la demande des importateurs.

Le secteur céréalier français va terminer fin juin sa campagne de commercialisation 2021-2022 sur un bien meilleur bilan que la campagne précédente. Selon FranceAgriMer, qui tenait jeudi 9 juin son conseil spécialisé « grandes cultures » mensuel, 17,24 Mt de blé tendre (soit 48,5 % du disponible) devraient être exportées d’ici la fin du mois de juin, contre 13,65 Mt (44,6 % du disponible) en 2020-2021.

Alors que les prix se maintiennent à des niveaux très élevés en raison, notamment, du contexte géopolitique et, en première ligne, des effets de la guerre en Ukraine, « le blé tendre français figure parmi les plus compétitifs sur le marché international », a expliqué Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer.

(©FranceAgriMer)

Mais c’est justement ce contexte de prix très élevés qui freine la dynamique d’exports des grains français, les principaux importateurs adaptant leur stratégie d’approvisionnement : certains attendent la nouvelle récolte dans l’espoir de prix plus abordables et tous attendent l’arrivée de leur propre récolte pour limiter à court terme leurs achats.

Ainsi, les prévisions de FranceAgrimer sur les exports de grains français sont largement revues à la baisse. En blé tendre, l’estimation vers les pays tiers est abaissée de 150 000 tonnes, pour un total exporté hors d’Europe de 9,1 Mt. En orge, l’estimation vers les pays tiers est diminuée de 50 000 tonnes, pour un total de 3,35 Mt. Pour ces deux céréales, les expéditions intra-européennes sont en revanche revues à la hausse : + 24 000 t pour le blé et + 15 000 t pour l’orge.

Concernant le maïs, les besoins moindres en alimentation animale à cause, notamment, de la grippe aviaire, tant en France que dans l’ensemble de l’Europe, ont eu raison des précédentes prévisions :  les exports vers nos voisins européens sont révisés à la baisse de 110 000 t, pour un total désormais estimé à 5,02 Mt.

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.